Ce fut une soirée de rêve, d'espoir et d'amour. En présence d'une délégation officielle composée de ministres, d'ambassadeurs, d'hommes de culture et de journalistes, tous amoureux de beaux vers, le grand poète Mahmoud Darwich a subjugué le public de la salle Ibn Khaldoun d'Alger. Sous le patronage du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika et sur invitation de l'Entv et de l'Union des écrivains algériens, le poète de la résistance palestinienne, de l'amour et de la vie, le grand Mahmoud Darwich, avec sa voix rauque, chaude et vibrante, a ému aux larmes les présents avec des poèmes, tantôt tristes, tantôt joyeux, des vers parfois de désespoir et très souvent d'espoir, avec des paroles toujours belles, fortes et profondes. Le Darwich de la résistance a lancé un cri du coeur vers sa Palestine à travers son poème A la hadithi alardh ma yastatikeou al hayat (Il y a sur cette terre ceux qui méritent de vivre). Ce fut un hymne à la vie, un défi à l'injustice, un «non» au colonisateur. Puis à travers Minhalat hissar Ila katil Achahida, Hasser hissaroka la marfou, Al an fi al menfa, Fil bayti adjliss, Al kamanjatou tabki et autres poèmes, Mahmoud Darwich a guidé la salle à travers des années de guerre, de souffrance, de lutte et de résistance. Il a fait défiler devant les yeux du «spectateur imaginaire» des images de ravage et de beauté, des images d'un enfant qui se cache derrière un père vulnérable, incapable de protéger cet ange que la mort a happé sans merci, devant ses yeux ahuris. A travers Mahmoud Darwich, la bassesse de l'ennemi s'est faite sentir davantage et encore plus la passivité du monde arabe. Mais, pour sortir un peu de la tristesse de la vie, l'amoureux de la vie et de l'amour, a lu une poésie tout autre, dédiée à la femme, dédiée à l'amour et à la vie où il est question d'un amoureux qui attend sa bien-aimée, une bien-aimée qui tarde à venir, une femme symbole de la vie, une beauté symbole de la femme. Avec Intadiriha (Attends là), Lam taati (elle n'est pas venue), Al djamilatou min al djamilati » ( Les belles des belles) et d'autres merveilles. Plus de place à la haine ni à la guerre, que de l'amour et de la vie à un moment où on a tous besoin d'espoir et d'amour...