Il affichera sa confiance en l'alliance présidentielle. Dans un meeting qu'il a animé hier en fin d'après-midi au siège de la kasma de Bourouba, le secrétaire général du FLN n'y a pas été de main morte sur la question de la réforme de l'éducation nationale. Devant un important regroupement de militants du parti, Abdelaziz Belkhadem n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur les dispositions de ladite réforme concernant l'enseignement de la religion. Sans citer explicitement la polémique née de la suppression de la filière sciences islamiques du lycée, le patron du FLN a proposé ni plus ni moins une révision de la démarche réformatrice du ministère de l'Education en la matière. «On veut que l'éducation religieuse soit enseignée dans tous les paliers de l'enseignement, de la première année primaire jusqu'à l'université.» C'est on ne peut plus clair. L'orateur a également lourdement insisté sur la place de la langue arabe dans le cursus scolaire national. Il a, à ce propos, affiché la couleur en lançant: «La langue arabe doit être la première langue d'enseignement.» Toujours dans le domaine de l'enseignement, Belkhadem n'a pas manqué d'appeler à l'enseignement de l'histoire de l'Algérie. Pour le secrétaire général du FLN, une telle démarche évitera au pays d'autres dérives. Sur la question de la place des assemblées élues au sein de la République, Belkhadem a révélé avoir eu un entretien avec le ministre de l'Intérieur, Noureddine Zerhouni, où la question des prérogatives des élus a été abordé. Il dira à ce propos: «Je lui ai dit que les prérogatives des élus doivent être entières. Nous respectons les prérogatives de la tutelle mais nous refusons les interférences.» Ainsi, le ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République joint sa voix à celle des élus qui se plaignent du «diktat» de l'administration. L'orateur abordera longuement la position du FLN sur la scène nationale en réfutant les accusation lancées contre ce parti quant à sa responsabilité de l'échec des réformes des années 80 et insistera sur le fait que les «soubresauts qu'a connus le FLN l'ont renforcé». A propos de la situation politique actuelle, il affichera sa confiance en l'Alliance présidentielle, mais il n'omettra pas de souligner que «le FLN va récupérer son terrain perdu», allusion sans doute au gouvernement. Enfin, le secrétaire général du FLN a fortement dénoncé la loi française sur les rapatriés.