Les autorités iraniennes semblent intéressées par les produits pharmaceutiques de Saidal. La visite, hier, du groupe Saidal à Dar El Beïda par le vice-ministre iranien de l'Industrie, M.Reza Veisseh, entre dans ce cadre. Accueilli à son arrivée par le P-DG du groupe, M.Ali Aoun, le vice-ministre iranien, dans une visite guidée à l'intérieur de l'usine de production de Dar El Beïda, semblait impressionné. L'usine en question produit actuellement plusieurs médicaments de différentes formes, notamment les comprimés, les sirops, les lotions, les solutés buvables et les pommades. Le groupe Saidal, qui emploie 4100 travailleurs, dont 800 cadres (pharmaciens, chimistes, biologistes, etc.) réalise depuis huit années de gros bénéfices. Selon M.Aoun, le chiffre d'affaires du groupe est de l'ordre de 100 millions de dollars par an. 15 à 20% de ce chiffre d'affaires sont des bénéfices nets, affirmera le patron de Saidal qui relèvera devant son hôte que Saidal est actuellement le premier producteur de médicaments au Maghreb, en Afrique et dans le monde arabe. Au courant de l'année 2004, le groupe a réalisé des opérations d'exportation d'un montant de 60 millions de dinars entre exportations de matières premières et produits finis. La matière première est même exportée en Allemagne, en Italie et au Mexique. Il faut souligner que Saidal, qui couvre actuellement 42% du marché national, a réellement atteint sa vitesse de croisière. La production réalisée au 31 décembre 2004 a atteint 126 millions d'unités de vente pour une valeur de six milliards de dinars. L'analyse faite par les responsables de Saidal sur l'évolution des résultats de l'exercice 2004, par rapport à 2003, indiquent clairement une amélioration des principaux agrégats de résultats, à savoir la marge brute, la valeur ajoutée et des différents comptes de résultats. Ainsi, la marge brute a connu une progression de plus de 12% et cela proportionnellement à l'évolution des ventes de marchandises et une nette amélioration de la valeur ajoutée de l'exercice 2004 en comparaison de 2003, qui s'explique, d'après les analystes, particulièrement par l'augmentation de la marge brute d'une part, et d'une diminution des consommations de matières premières et fournitures (-17%). Le groupe Saidal détient actuellement neuf marchés africains, et produit, faut-il également le noter, pas moins de 165 marques de médicaments. Ses usines sont toutes dotées de laboratoires de contrôle de la qualité chargés de l'analyse physico-chimique et microbiologique. M.Ali Aoun a affirmé, hier, devant le responsable iranien, que d'ici à la fin de l'année, le groupe Saidal sera détenu à 60% par le privé et 40% par le public. Hier, le vice-ministre iranien de l'Industrie est venu, certes, tâter le terrain et s'informer sur les diverses activités du groupe, mais son intérêt était franchement perceptible en ce qui concerne le développement du médicament mené jusqu'ici par Saidal dont la renommée est devenue planétaire, en quelques années seulement.