les résolutions adoptées sont au nombre de cinq au total. La clôture des travaux de la 2e conférence nationale des cadres de Saidal, qui s'est déroulée les 3 et 4 mars au niveau du complexe Le Grand Bleu de Tipasa, s'est soldée par l'adoption d'une série de résolutions. C'est, en définitive, ce qui permettra à ce fleuron de l'industrie pharmaceutique dans le pays de s'imposer, comme l'a souligné M.Ali Aoun dans son allocution «d'une manière résolue dans le troisième millénaire avec un changement radical dans les méthodes de gestion grâce à l'amélioration de la communication et la maîtrise de l'information en temps réel». Ainsi, les résolutions adoptées sont au nombre de cinq au total. La première a trait aux axes stratégiques sur lesquels se poursuivra l'activité et le développement de Saidal du point de vue performance, rentabilité et qualité. La seconde stimule la mise en place d'un groupe de réflexion en vue de définir «les voies et moyens de l'élargissement et/ou renouvellement de la gamme sur les court et moyen termes». La troisième résolution met en exergue l'aspect partenariat public-privé (PPP), objet d'un suivi au même titre que les activités générales de Saidal. Dans la quatrième résolution est inscrite l'évaluation des activités de l'entreprise qui devra être affinée et suivie de manière particulière durant la biennale 2004-2005. La cinquième et dernière résolution a inclu dans son contenu les relations sociales de l'entreprise Saidal et dans ce sens, il a été décidé la mise en place d'une commission paritaire en vue d'examiner et de négocier les accords prioritaires liés à la gestion des ressources humaines. Par ailleurs, c'est toute une panoplie de commis de l'Etat qui ont pris part à l'ouverture des travaux de la deuxième conférence des cadres de Saidal. Cela obéit à l'idée de mettre en évidence l'intérêt accru porté par les institutions de la République au présent et au devenir de cette entreprise. M.Mourad Redjimi, qui dirige le département de la Santé publique, a souligné, dans son intervention, que le groupe Saidal représente à ses yeux «le creuset de la culture pharmaceutique industrielle en Algérie». Ce qui met le groupe, selon lui, dans une perpétuelle obligation d'excellence et de démarche novatrice. M.Redjimi s'est attelé dans son intervention sur le montant rendu public par la Cnas au titre du remboursement des médicaments pour l'année 2003. Ce montant est de l'ordre de 33 milliards de dinars, soit plus de 41% du budget global du secteur de la santé publique. L'importance de la facture dédiée au remboursement des médicaments pose, toujours selon M.Redjimi, «la problématique d'une politique pharmaceutique résolument orientée sur la promotion des produits génériques et le développement d'une industrie nationale». La réponse à cette problématique nécessite un réaménagement en profondeur de l'arsenal juridique et réglementaire en la matière. «En tant que fabricant historique, Saidal sera, sans nul doute, la locomotive de ce réaménagement et oeuvrera à consolider davantage une fabrication nationale des médicaments essentiels»,a ajouté M.Redjimi. Pour sa part, M.Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a mis l'accent, dans son intervention, sur la nécessité d'une contribution des opérateurs économiques nationaux à la réduction de la facture d'importation et de dépense pharmaceutique par l'effort d'investissement et de production de médicaments essentiels au moindre coût. «Il est attendu que la production nationale investisse des créneaux de médicaments permettant une substitution progressive à l'importation de ces derniers», a déclaré M.Louh. Enfin, il y a lieu de noter que le chiffre d'affaires du groupe Saidal pour l'année 2003 est de 6134 millions de dinars algériens. Ce même chiffre a connu un accroissement de plus de 36 % en cinq ans «avec un rythme de progression annuelle de 7 % », précise M. Aoun, P-DG de Saïdal.