Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déclaré hier à Ramallah qu'il n'existait pas d'autre solution pour résoudre le conflit israélo-palestinien que celle de la création d'un Etat palestinien coexistant avec Israël. «Il n'y a pas de plan B (outre une) solution à deux Etats», a déclaré M.Guterres, en visite en Israël et dans les Territoires palestiniens jusqu'à aujourd'hui, lors d'un point presse au côté du Premier ministre palestinien Rami Hamdallah à Ramallah, en Cisjordanie occupée. La solution dite à deux Etats, c'est-à-dire l'établissement d'un Etat palestinien vivant en paix au côté d'Israël, est depuis des années la référence d'une grande partie de la communauté internationale, de l'ONU à la Ligue arabe en passant par l'Union européenne, pour régler l'un des plus vieux conflits de la planète. C'était aussi un principe directeur des présidents américains depuis au moins 2001, jusqu'à ce que Donald Trump le remette en cause en février en déclarant ne pas s'accrocher à une solution à deux Etats. Depuis, les Palestiniens pressent l'administration Trump de s'engager envers la solution à deux Etats alors qu'elle sonde les moyens de ranimer l'effort de paix moribond. Mais une nouvelle mission américaine s'est achevée la semaine passée sans expression de soutien à la solution à deux Etats. La solution à deux Etats et la fin de l'occupation israélienne sont «le seul moyen de garantir la paix et la coexistence de deux Etats dans la sécurité et une reconnaissance mutuelle», a dit M.Guterres. Il a aussi répété que la colonisation, c'est-à-dire les implantations civiles israéliennes en territoires occupés, était «illégale» au regard du droit international et constituait «un obstacle majeur dans la recherche de la paix, ce que conteste le gouvernement israélien.