Cet aéroport a retrouvé sa place au niveau mondial. Des visites d'inspection de commissions internationales ont classé l'aéroport d'Alger parmi les plus sécurisés au monde, a annoncé, hier M.Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, lors de l'ouverture des journées d'information sur la Police des frontières organisées dans l'enceinte de l'aéroport Houari Boumediene. Au regard du dispositif de sécurité aéroportuaire important déployé, notamment aux alentours de l'aérodrome, tout mouvement suspect est aussitôt détecté. Il n'y aura aucun allégement des mesures en vigueur, ni de repli même si la situation sécuritaire s'est nettement améliorée, affirme M.Tounsi, en réponse à une question d'un journaliste «Il faut que vous sachiez que c'est grâce à ce dispositif que cet aéroport a retrouvé sa place au niveau mondial. Donc pour l'heure actuelle, nous n'envisageons aucune mesure d'allégement», a-t-il affirmé, d'un ton ferme. Le Dgsn n'a pas manqué à l'occasion, de faire un discours louant le travail remarquable des différents services assurant la sécurité dans l'enceinte de l'aéroport international d'Alger. Sans doute, à la suite de l'explosion qui a secoué en 1992 l'aéroport d'Alger, les autorités algériennes ont adopté un plan de sécurité draconien, visant à parer à toute mauvaise «surprise». Cette même structure qui retrouve aujourd'hui sa renommée de jadis a été, des années durant, boudée par un bon nombre de compagnies aériennes. Et voilà, quelques années plus tard, des commissions d'inspection internationales revoient les cartes, réclamant l'inversion de la tendance par rapport à la classification de l'aéroport international d'Alger. Mieux, plusieurs compagnies aériennes, rassurées par la nette amélioration de la sécurité aéroportuaire en Algérie, ont décidé de rouvrir leurs lignes à destination d'Alger. On citera, entre autres, Alitalia, Lufthansa, Air France, Ibéria. Il convient de rappeler l'une des procédures immédiates décidées à la suite de l'attaque terroriste de 1995, communément connue sous le nom de l'«affaire de l'Airbus d'Air France», c'est l'installation d'une commission de sécurité à l'intérieur de l'aéroport, dirigée par la Sûreté nationale. Celle-ci, sans faute, a pris en main le dossier portant l'application du plan d'action et de sécurisation. Le patron de la police nationale s'est dit «stupéfait par les nouvelles mesures introduites», annonçant dans son élan une série d'autres mesures apparentes et non apparentes. La tâche ayant trait à la sécurisation est bel et bien réussie, l'heure est à la mise en oeuvre effective des mesures de facilitation, une mission prise en charge par les services de l'aéroport, mais aussi au sein du département des transports, puisqu'un comité national de facilitation est installé au niveau du ministère. Une stratégie qui tend à améliorer les services et à diminuer les contraintes que subissent les usagers, expliquait M.Khelifa Ounissi, directeur de la PAF (Police des airs et des frontières). D'autant plus que nous sommes en pleine saison estivale, synonyme de retour en masse des émigrés. D'ailleurs, la mise sur pied de la nouvelle infrastructure aéroportuaire explique clairement la stratégie des pouvoirs publics qui tend à améliorer les services. Sur le volet relatif à l'activité pyrotechnique de la police judiciaire pour l'année 2004, l'un des corps assurant la sécurité dans l'enceinte aéroportuaire, l'on a appris que le nombre total des interventions est à hauteur de 2471.