Depuis son installation au début de ce mois, la commission d'hygiène de la daïra de Boghni qui, signalons-le, regroupe le bureau d'hygiène communal, le secteur sanitaire, les services des forêts ainsi que la Protection civile, est à pied d'oeuvre pour prendre les dispositions pour parer aux risques de prolifération des MTH et aux incendies de forêts. A cet effet, selon les services de la daïra de Boghni, la priorité cette année sera donnée à la surveillance et le traitement des eaux provenant des sources et des forages qui alimentent les villes et villages de la daïra. En ce sens, il faut rappeler que dans la commune d'Assi-Youcef, il a été enregistré l'hiver dernier plusieurs cas d'hépatite A à cause de l'inexistence de méthodes efficaces d'analyse d'eau. L'autre souci majeur des autorités locales concerne l'oued traversant la ville de Boghni et qui, au demeurant, est pollué par d'importants déversements d'eaux usées non traitées, et ce, en l'absence de bassins de décantation au long de la rive. Par ailleurs, les responsables du parc national du Djurdjura en collaboration avec la subdivision des forêts ont engagé des travaux d'aménagement des principaux accès menant vers les domaines forestiers, tout en renforçant les moyens humains et matériels pour assurer leur protection. Néanmoins, en dépit de cette volonté affichée par les autorités, il demeure que la daïra de Boghni accuse un retard en matière de protection de l'environnement. La cas de l'abandon de la station d'épuration d'eau, une infrastructure réalisée à coups de milliards, illustre bien cet état de fait. Enfin, la multiplication des décharges publiques dont certaines constituent une agression contre des milieux naturels censés être protégés par la loi, mérite aussi d'être signalée d'autant qu'il concerne le parc national du Djurdjura, classé réserve mondiale de biosphère.