Il n'a pas précisé si son institution sera élargie aux autres syndicats Elu hier, à l'unanimité suite à la réunion des membres du bureau du Conseil national et économique et social (Cnes), Mohammed Seghir Babès est catégorique. L'institution qu'il préside est exclusivement au service de l'Etat. «Nous sommes les soldats de la République», a articulé le remplaçant de Mohammed Salah Mentouri président démissionnaire suite à «un différend avec l'actuel chef du gouvernement Ahmed Ouyahia». Très prolifique, dans son intervention le leitmotiv du nouveau président du Cnes devant la presse nationale est revenu autour du sacro-saint principe de «service public et de sa continuité». Politologue de formation, le nouveau président du Cnes Mohammed Seghir Babès a occupé plusieurs fonctions au niveau des institutions de l'Etat. Directeur général à l'administration centrale chargé de la sécurité sociale, il a été le premier homme secrétaire général d'une femme ministre, en l'occurrence Z'hor Ounissi. En 1988, il a eu à participer aux groupes en charge des réformes économiques pour être désigné ensuite parmi les quarante premiers secrétaires des Fonds de participation. Il a été délégué à la réforme économique auprès du chef du gouvernement Sid Ahmed Ghozali, puis ministre de la Santé. Il a travaillé auprès de plusieurs chefs de gouvernement dont Belaïd Abdeslam et Rédha Malek. Consultant financier aux universités de Bordeaux et Nice, de Québec et de Montréal, puis rappelé à la présidence comme conseiller en charge des dossiers sociaux avant d'être élu président du Cnes.