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Le minimum pour un front commun
SOMMET G77-CHINE
Publié dans L'Expression le 15 - 06 - 2005

Quelque 120 pays vont prendre part, à partir d'aujourd'hui, au deuxième sommet G77-Chine
Trente-quatre chefs d'Etat, ou de gouvernement, parmi lesquels le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, sont annoncés à Doha à cette grande messe politico-économique des pays de l'hémisphère sud. Quoique ses préoccupations soient d'abord à caractère économique, le sommet de Doha aura aussi une vision éminemment politique, en examinant des questions aussi récurrentes que le dossier palestinien, -avec en premier lieu la construction par Israël du mur controversé en Cisjordanie occupée-, la situation en Irak, la prochaine réforme de l'ONU, (et singulièrement du Conseil de sécurité), de revenir sur les sanctions «unilatérales» américaines qui pénalisent des pays comme Cuba et la Syrie, de même que le sommet recommandera le «dialogue» pour résoudre les conflits régionaux. Ce deuxième sommet, G77-Chine, s'ouvre au lendemain du geste de conciliation du G8 (regroupant les pays les plus riches, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Japon, Allemagne, France, Canada, Italie et Russie) qui a accédé en début de semaine à une vieille demande des pays en voie de développement, à savoir la réduction, voire l'effacement, de la dette des pays pauvres les plus endettés (Ppte). Par l'annulation de la totalité des dettes des Ppte (18 pays africains et latino-américains ont bénéficié de cette décision) le G8 a certes contribué au soulagement des finances de ces pays les plus endettés, mais cette action, si elle est la bienvenue et comprise à sa juste mesure par la communauté internationale, reste toutefois insuffisante et peu efficace si ne sont pas prises, en parallèle, des décisions à long terme propres à donner aux pays les plus pauvres les moyens de se suffire sans avoir recours à l'emprunt pénalisant qui met en déséquilibre leur développement économique et social. Cette annulation a ainsi été saluée par de nombreux responsables mondiaux, comme le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui voit dans l'effacement de la dette multilatérale des pays pauvres «un espoir réel» devant toutefois, assure-t-il, être suivi par d´autres mesures en faveur du développement. De son côté, le président en exercice, pour 2005, du Groupe des 77, le ministre jamaïcain aux Affaires étrangères, Delano Franklyn, tout en se félicitant de la mesure prise par le G8, a estimé qu'elle répondait «à une vieille requête des pays en développement» déclarant: «Je suis heureux que les dirigeants du G8 aient dit aujourd´hui ce que les pays en développement disaient depuis des années», ajoutant par ailleurs, que «la décision est peut-être tardive, mais il vaut mieux tard que jamais», lors d'une conférence de presse à Doha. Intervenant à la séance de lundi de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G77 (de fait ce groupe créé en 1964 comprend aujourd'hui 132 pays,-autrement dit les deux tiers des membres de l'ONU-, même s'il a gardé son nom originel, tiré du nombre de ses fondateurs), le ministre d'Etat qatari aux Affaires étrangères, Ahmed Al-Mahmoud, s'est interrogé pour sa part sur les conditions de l'annulation de la dette indiquant: «Nous ne connaissons pas (l´éventuelle) contrepartie à l´annulation de la dette» décidée par le G8 et «une annulation conditionnée conduira à des problèmes», souligne-t-il. Le président de la conférence, le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, a mis en exergue, lors de l'ouverture de la réunion préparatoire du sommet, le fait que «les pays en voie de développement n´ont pas besoin de nouveaux engagements. Ils attendent la mise en oeuvre effective des promesses antérieures». Dans ce contexte, le secrétaire exécutif du G77, dans une déclaration à la presse, a indiqué que «toute initiative qui vise à annuler la dette des pays en voie de développement est la bienvenue», affirmant toutefois qu´une telle initiative devrait «concerner l´ensemble des pays en voie de développement» et ne devait faire l´objet d'aucune «condition politique». De fait, la déclaration finale -que doit adopter le sommet G77-Chine, rendue publique hier, revient également sur cet aspect de la suppression de la dette-, indique: «Nous appelons la communauté internationale à rejeter catégoriquement toute condition à l´octroi d´une assistance au développement.» Le document de Doha appelle aussi les dirigeants du G77 à souligner «la nécessité de satisfaire d´urgence l´engagement convenu internationalement de consacrer à l´assistance au développement 0,7% du PNB des pays donateurs». Au plan politique, selon le projet de déclaration, les dirigeants du G77 condamnent «le terrorisme sous toutes ses formes», dénoncent la politique de colonisation poursuivi par Israël dans les territoires palestiniens occupés, y compris «la construction du mur de séparation» en Cisjordanie, et appuie «la souveraineté, l´unité et l´intégralité territoriale de l´Irak». Si le consensus semble acquis quant aux aspects généraux des questions et problèmes en débat et auxquels sont confrontés les pays en voie de développement, il est aussi évident qu'il n'est pas exclu de voir l'apparition de frictions entre les membres du G77, ne serait-ce que du fait d'un regroupement aussi hétéroclite comprenant en son sein des pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et des Caraïbes diversement développés et de fait différemment touchés, et de manière plus ou moins négative, par la mondialisation, d'autant plus que le processus de globalisation, souligne la déclaration de Doha, a fait que «le fossé (...) s´est élargi» au préjudice des pays en voie de développement, où «la pauvreté s´est accentuée». La déclaration de Doha qui sera au centre des débats du sommet qu'ouvrira aujourd'hui l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, réclame un règlement international «aux problèmes de la dette des pays en voie de développement, notamment par l´effacement de la dette» des pays les plus pauvres. De fait, il est attendu que le G77 redise au Premier ministre britannique, Tony Blair, qui s'exprimera au sommet de Doha, au nom du G8, -lequel se réunit en juillet à Gleneagles, en Ecosse-, le même message qu'il délivrait déjà l'an dernier à l'occasion de la célébration de son 40e anniversaire, à savoir que «l´attente d´une plus grande sécurité et d´un ordre économique et social international juste et non discriminatoire ne soit pas devenue une réalité».

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