Les forces de l'ordre sont à la recherche du groupe terroriste qui a enlevé un entrepreneur et exigé une rançon. Tifaw, un village de la commune d'Aït Yahia Moussa, situé sur la route menant du chef-lieu de commune vers Timezirt sur le flanc ouest de la commune, à une dizaine de km à l'ouest, a été le théâtre d'une incursion terroriste avant-hier matin, vers 10 heures 30 environ. Le groupe de terroristes composé apparemment de trois éléments armés de kalachnikovs, selon des sources, et de plusieurs éléments selon d'autres, ont ainsi fait irruption sur un chantier de réalisation de classes à l'école du village. Les terroristes avaient, quelques jours auparavant, exigé de l'entrepreneur une somme de cent millions de centimes. L'entrepreneur, T. Saïd, originaire des Issers et demeurant à Tizi Ouzou, avait fait la sourde oreille. Aussi, avant-hier matin, les terroristes sont revenus et se sont saisis de l'entrepreneur. Ce dernier réclama alors le temps d'aller chercher la somme pour revenir séance tenante. Il profita de sa «liberté» pour alerter les services de sécurité. Avant même que les forces de l'ordre n'arrivent sur les lieux et ayant compris que leur otage s'était joué d'eux, les terroristes ont incendié la voiture particulière de l'entrepreneur, une Golf, avant de prendre la fuite vers le massif de Sidi Ali Bounab, proche des lieux. Une fois sur place, les forces de l'ordre ont organisé une opération de recherches en bouclant le secteur, mais il semblait que les terroristes avaient quitté les lieux. Cette prise d'otage contre rançon ressemble étrangement à l'enlèvement, il y a quelques mois, du fils d'un commerçant d'Aïn Zaouïa, lequel aurait été libéré contre le paiement d'une rançon. Cela démontre que les terroristes essaient de se faire des magots avant de se rendre aux forces de l'ordre; selon des observateurs, les éléments du Gspc sont actuellement à la recherche d'argent, notamment en Kabylie. C'est d'ailleurs ce qui était arrivé, il y a une quinzaine de jours, au bar sis à Azaghar, à la sortie sud de la ville de Boghni. Une quarantaine de terroristes armés de diverses armes et descendus du Djurdjura, avaient alors racketté et les clients et le propriétaire du bar. Les forces de l'ordre se sont, depuis, déployés sur le terrain et engagé de nombreuses opérations de recherches dont les bilans n'ont pas été communiqués. Dans l'axe Boghni-Ouadhias-Draâ El Mizan et Aït Yahia Moussa, les gens ont renoué avec l'angoisse et la peur et souhaitent que les forces de sécurité arrivent rapidement à resécuriser ces endroits. Toujours est-il que les forces de l'ordre semblent déterminées à pourchasser ces criminels et apparemment, des sorties sur le terrain sont prévues dans les prochaines heures par l'ANP.