les commerçants chassés se sont éparpillés un peu partout aux alentours du désormais ex-marché Tout comme plusieurs marchés d'Oran, celui de Sidi El Bachir est, vu qu'il a échappé au contrôle, transformé en antre du périmé. La démolition, par les services municipaux, du marché anarchique du géant quartier populaire de Sidi El Bachir est à l'origine de la création de plusieurs points noirs amochant davantage ledit quartier devenu un véritable réceptacle du commerce informel. Ne trouvant plus où écouler leurs marchandises, les commerçants chassés se sont éparpillés un peu partout aux alentours du désormais ex-marché obstruant les trottoirs et plusieurs accès menant vers Sidi El Bachir. La démolition dudit marché n'a pas été décidée des suites d'un simple fait du hasard. Les responsables de la commune de Bir El Djir, ayant agi de telle sorte, estiment que ce lieu géant commerçant ne répond plus aux règles régissant le commerce moderne à commencer par la prolifération des vendeurs de circonstance ayant investi, pendant de longues années, dans le commerce informel sans verser aucun sou à la municipalité. Comme ils n'ont jamais jugé utile de prendre en compte la notion de l'hygiène et de la salubrité publique en proposant des produits hautement sensibles dans des conditions lamentables. Ayant à peine rasé un tel lieu, les services municipaux de Bir El Djir sont passés à l'action en mettant sous protection l'importante assiette foncière récupérée pour, a-t-on appris, la transformer en projet d'utilité publique. Comme ils se sont engagés à prendre en charge les doléances des populations dans les plus brefs délais en mettant à leur profit, un nouveau marché répondant aux normes requises. Tel qu'il a été expliqué par les responsables municipaux, le nouveau marché, auquel 53 millions de dinars viennent d'être consacrés, verra le jour dans les tout prochains jours. «C'est une petite question de temps», a-t-on affirmé ajoutant que «l'entreprise, devant lancer les travaux, a été désignée». Plus que conscients d'une telle réalité, les responsables de Bir El Djir, en agissant de telle sorte, n'entendent pas «pénaliser» ni «priver» une population avoisinant les 100 000 habitants s'approvisionnant du désormais ex-marché de Sidi El Bachir. Bien au contraire, la démolition dudit marché rentre dans le cadre de la lutte contre le commerce informel, tout en prenant en compte la nécessité de préserverles populations contre les coups bas souvent orchestrés par des commerçants ayant pour tradition d'étaler des produits de qualité souvent douteuse et combien nuisible à la santé publique. Tout comme plusieurs marchés d'Oran, celui de Sidi El Bachir est, vu qu'il a échappé au contrôle, transformé en antre du périmé, d'où la nécessité de juguler un tel phénomène assénant des coups durs aussi bien aux consommateurs qu'à la Trésorerie nationale. La wilaya d'Oran a, dans un passé récent, anticipé les événements en consacrant une enveloppe de 200 millions de dinars pour la réalisation de 10 marchés couverts. Ces structures commerciales sont à réaliser à travers plusieurs communes d'Oran. Elles visent à rapprocher les commerçants des consommateurs, surtout dans les localités qui sont dépourvues de marchés de quartier. Le projet, pris en charge par la wilaya, vise, également, à offrir aux commerçants de l'informel qui ont été délogés de la voie publique de trouver un endroit où exercer leurs activités. Selon des sources à la wilaya, ces structures ont également pour objectif, de répondre à la demande d'emplois de la part de jeunes qui souffrent du chômage. Les responsables ont choisi pour la réalisation de ces nouveaux marchés couverts, les cités nouvellement construites et les communes périphériques. Avec l'éradication du commerce informel et la récupération de nombreux espaces publics, les autorités locales veulent désormais réorganiser l'activité commerciale et surtout inciter les commerçants à préserver l'environnement dans un cadre concurrentiel édicté par la loi. Dans le même sillage, 14 autres marchés de proximité sont prévus à travers plusieurs localités périphériques dont celle d'El-Barki, El-Kerma, Sidi Chahmi, Aïn El-Bia, Boutlélis, Aïn El Türck, El Braya, Arzew entre autres. Après la réalisation de six marchés de proximité dont deux à Haï El Yasmine, un à l'Usto, deux autres à Belgaïd et un autre à Es-Seddikia, les services de la wilaya veulent appliquer le même concept à d'autres zones.