Le ministère des travaux publics a présenté hier sa politique pour le renforcement du réseau autoroutier. Afin d'améliorer l'état de ses autoroutes, l'Algérie fait appel à l'expérience française dans ce domaine. Le ministère des Travaux publics a présenté hier lors d'un colloque algéro-français sur la sécurité autoroutière, sa politique pour le renforcement du réseau autoroutier de notre pays. Le directeur général des installations au niveau de ce même département, Boualem Chetibi, a soutenu que l'objectif recherché en premier lieu est de «profiter de l'expérience des français en matière de sécurité routière». A travers cette collaboration avec la France, le responsable entend par ailleurs contribuer à la diminution du nombre de victimes croissant causé tous les jours par les accidents de la circulation. «Cette rencontre représente également une opportunité pour les ingénieurs et autres cadres présents à ce rendez-vous pour consolider ce savoir-faire», a-t-il souligné. Parlant de la situation des autoroutes du pays, Boualem Chetibi se veut affirmatif et rassurant; «les infrastructures autoroutières sont bien aux normes internationales». Pour lui, si le taux d'accidents de la route est élevé, cela ne revient pas uniquement aux infrastructures autoroutières, mais à bien d'autres facteurs. «D'abord il y a le facteur humain, vient ensuite le comportement des automobilistes sur la route, s'ajoute à ça le véhicule», fait-il savoir. Il poursuit en avançant encore que «l'entretien du réseau routier est présentement plus qu'acceptable». Il soulèvera toutefois que certaines sections connaissent un trafic de poids lourds assez élevé. Chetibi a indiqué à cet effet que le ministère qu'il représente est actuellement en train de confectionner un décret traitant le pesage pour les dépassements de surcharge. «Le texte est en cours d'élaboration et ce décret sera prochainement promulgué», fait-il savoir, ajoutant dans le même sillage qu'il sera accompagné par un arsenal d'équipements. Et ce, en collaboration avec l'entreprise française «Captels», qui est chargée de la conception et de la fabrication en France, des systèmes de pesage statiques ou dynamiques. Elle est spécialisée entre autres, du contrôle des surcharges routières. Le même responsable a indiqué au passage qu'en ce qui concerne le péage de l'autoroute Est-Ouest, les équipements sont actuellement en train d'être mis en place. Il dira en outre que «si le projet avance doucement, c'est aussi à cause du contexte économique du pays». Par ailleurs, cette rencontre qui a vu la participation de nombreuses entreprises françaises, a aussi porté sur l'amélioration de la sécurité routière des usagers et le trio: véhicule, conducteur et infrastructure. Les intervenants ont expliqué que celle-ci passe par la mise en place d'un dispositif d'audit et d'inspection de sécurité routière. Ce dispositif permettra de mener des actions concrètes pour lutter contre l'insécurité routière, en évaluant d'abord, les effets sur le long terme. La deuxième étape consiste elle, à vérifier l'adhérence et la drainabilité des chaussées. Et ce, en trouvant les éléments qui influent sur la glissance des chaussées. Il a été en outre relevé par l'un des représentants de la filiale d'Aximum (produits de marquage), que l'amélioration de la sécurité des réseaux autoroutiers doit passer par un marquage au sol adapté et certifié. Par ailleurs, les représentants du ministère des Travaux publics préconisent pour l'entretien du réseau routier et autoroutier, des méthodes de réalisation efficaces et à moindre coût.