Les habitants de la rue Emir-Khaled, dans la commune de Aïn Taya, attirent l'attention des pouvoirs publics sur le grave danger de l'usage de la drogue dans le milieu de la jeunesse. Ce lieu a enregistré, durant les deux premières semaines du mois de Ramadan une grande activité de contrebande de trafic de drogue, jamais égalée auparavant. Ainsi, un véritable réseau de vente de drogue, selon des témoignages recueillis s'organise tous les jours après 14 h. Les jeunes revendeurs refilaient cette drogue au niveau du marché couvert et du jardin public situé à la rue Emir-Khaled. En effet, la «kemia» est devenue une denrée très prisée par des jeunes de tous âges. Les efforts déployés par les habitants pour chasser ces dealers restent vains. «Nos enfants ne sont pas à l'abri de ce fléau, dont profitent les trafiquants et revendeurs de drogue, toujours à l'affût de cette proie facile, mal ou non informée, pour la faire tomber dans le piège de ces produits destructeurs», a souligné un père de famille tout en ajoutant que des adolescents utilisent d'autres substances toxiques, notamment les solvants volatiles. Ces produits, au prix abordable, tels la colle, l'essence de térébenthine, le dissolvant pour vernis à ongles, l'éther sont les produits très prisés par une catégorie de jeunes, à la recherche de «sensation de bien-être». Toujours selon les habitants, malgré les contrôles surprise menés par les services de sécurité, dans le cadre de l'opération d'assainissement dans les milieux de trafic de drogue à Aïn Taya, ces derniers n'arrivent pas à juguler la montée inquiétante de ce phénomène. Certains médecins imputent l'extension du phénomène de la toxicomanie aux problèmes d'ordre familial, social et économique. Cependant, dans la commune de Aïn Taya, le trafic de drogue a pris une dimension inquiétante vu l'implication de certains fournisseurs qui utilisent des adolescents pour revendre leur marchandise. A chaque descente de police, les marchands échappent aux embuscades tendues dans les quartiers réduisant ainsi les chances des services de police de tomber sur le gros dealer. Le jardin public est devenu un lieu de refuge pour les drogués, et un lieu de vente pour les revendeurs.