Les organismes employeurs sont appelés à faire de la fonction prévention une préoccupation majeure et permanente. Avec une moyenne de 50 000 accidents de travail dont 600 mortels, déclarés annuellement à la Caisse nationale des assurances sociales (moyenne enregistrée durant les cinq dernières années), l'Algérie, face à l'ampleur du problème et aux conséquences négatives sur le développement humain, économique et social a mis en place tout une politique de prévention dans le milieu du travail. Celle-ci (la politique) a fait l'objet d'une présentation lors d'un atelier sous-régional sur le thème: «Quel reporting pour la sécurité et santé au travail dans les objectifs de développement durable», organisé hier à l'Ecole supérieure de la sécurité sociale Alger. Y ont pris part trois délégations africaines, à savoir la Mauritanie, le Mali et le Sénégal. Le secrétaire général du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a tenu à rappeler au début de sa communication que cet atelier sous-régional s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des actions contenues dans le programme de coopération Sud-Sud élaboré conjointement par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et l'Organisation internationale du travail (OIT) représentée par son bureau à Alger, visant le partage d'expériences et de bonnes pratiques et la création de partenariats. Le SG s'est ensuite prononcé sur l'expérience algérienne. Selon ce dernier, «l'Algérie a exprimé sa volonté de promouvoir la politique nationale de prévention des risques professionnels, en adoptant des instruments juridiques et normatifs à travers la promulgation de nombreux textes à caractère législatif et réglementaire». Ces textes, d'après ce responsable, prévoient également la couverture sociale de l'ensemble des risques reconnus à l'échelle universelle, notamment les accidents du travail et les maladies professionnelles. Le présentateur a en outre expliqué «que pour concrétiser la politique nationale de la prévention, l'Algérie dispose d'une organisation institutionnelle efficiente à travers les différents organismes sous tutelle du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale». Ce sont l'inspection du travail, l'Institut national de la prévention des risques professionnels (Inprp), l'Organisme de prévention des risques professionnels dans les activités du bâtiment,des travaux publics et de l'hydraulique (Oprebtph).Toujours à propos de l'expérience algérienne le secrétaire général a ajouté que le ministère accorde un intérêt majeur à l'information et à la sensibilisation. «Des actions ont été effectuées au niveau de certaines régions du pays sous forme de journées d'études regroupant des organismes employeurs en présence des représentants des travailleurs et des principaux acteurs locaux et régionaux de la prévention», a-t-il expliqué. Il a enfin lancé: «Les organismes employeurs sont appelés à faire de la fonction prévention une préoccupation majeure et permanente dans leurs entreprises et de veiller constamment au bon fonctionnement de l'outil de travail.» C'et d'autant plus indiqué notamment dans les secteurs d'activité où les accidents de travail sont nombreux. C'est le cas en effet dans le secteur du BTP avec un taux de 27%. Ce même secteur (le BTP) enregistre également un taux de 45% du nombre global des accidents de travail mortels déclarés à la Cnas.