L'application de la l�gislation et de la r�glementation en mati�re d'hygi�ne, de s�curit� et de m�decine du travail est loin d'�tre la priorit� des responsables d'entreprise. La majorit� des employeurs n'ont pas de programme de pr�vention de risques professionnels. C'est ce qui ressort d'une enqu�te sur ce sujet, r�alis�e en 2004 par le minist�re du Travail et de la Protection sociale. Th�me que nous avons abord� avec la directrice de l'Institut national de la pr�vention des risques professionnels (INPRP). Sa�da Azzouz- Alger (Le Soir) - Partant des conclusions de l'enqu�te en question, men�e sur un �chantillon de 702 organismes employeurs priv�s et publics des quatre r�gions du pays, le docteur Farida Iles met en exergue l'urgente n�cessit� de sensibiliser et d'informer les employeurs aux risques professionnels, m�me si tout un arsenal juridique existe, et que nul n'est cens� ignorer la loi, surtout pas les employeurs. �Si les risques et contraintes physiques paraissent �tre au premier rang, le risque chimique est �galement pr�sent, tr�s diversifi� et li� � des substances chimiques susceptibles d'entra�ner des maladies professionnelles graves� ou des risques d'accidents comme c'est le cas pour la cimenterie de Chlef. Sur l'explosion du laboratoire de la cimenterie de Oued-Sly, notre interlocutrice qui d�clare ne pas avoir de d�tails soutient en revanche qu'il y a lieu d'agir et rapidement car le �nombre d'accidents et des maladies professionnelles ne cesse d'augmenter�. Pour �tayer et faire ressortir l'urgence d'une prise de conscience des employeurs, la directrice de l'INRP, un organisme r�cemment cr�� et mis sous la tutelle du d�partement de Tayeb Louh, indique que �la pr�vention technique collective est tr�s insuffisante�. Constat fait par le rapport de l'enqu�te du minist�re du Travail. Mais alors que faire pour mettre fin � ces n�gligences meurtri�res, et � qui incombe la mission de contr�ler les sites industriels o� l'on enregistre de plus en plus d'accidents mortels? Le docteur Iles nous renvoie � l'article 31 de la loi 88/07 relative � l'hygi�ne, � la s�curit� et � la m�decine du travail. Il est dit que �le contr�le de l'application de la l�gislation en mati�re d'hygi�ne, de s�curit� et de m�decine du travail est d�volu � l'Inspection du travail �. Elle souligne �galement que la r�glementation fait obligation aux employeurs ayant plus de neuf salari�s permanents de mettre sur pied des commissions paritaires d'hygi�ne. Cette commission , comme le pr�pos� � l'hygi�ne et � la s�curit�, et le m�decin du travail, a latitude de �saisir l'inspecteur du travail en cas de constat d'une n�gligence flagrante, ou d'un risque pour lequel des mesures appropri�es n'ont pas �t� prises par l'organisme employeur pr�alablement avis�. Or et selon l'enqu�te men�e en 2004, cette commission est inexistante chez la majorit� des employeurs. Quand elle existe c'est souvent pour que l'entreprise soit en conformit� avec la loi. Ce qui est inadmissible, selon le docteur Iles, qui rappelle que la loi oblige les employeurs en fonction de l'importance de leur organisme ou de leurs activit�s � cr�er un service d'hygi�ne et de s�curit�. Pour elle, et c'est l� la mission de l'organisme qu'elle dirige, il est temps que tout le monde respecte, et scrupuleusement, les textes. L'INPRP accompagne d'ailleurs tous ceux qui le souhaitent �avec une action directe sur les lieux de travail�. C'est le cas du port d'Alger qui a fait appel � cet institut aux missions multiples, dont le d�pistage des dangers et lacunes. Pour ce prestataire de services, la vie humaine n'a pas de prix. �C'est pourquoi la s�curit� du travail dans tous les secteurs impose l'implication de tous les intervenants, gestionnaires et travailleurs pour ce qui est du respect de la r�glementation �, affirme pour conclure la directrice de l'INPRP. Un institut qui existe depuis le 4 octobre 2004 et dont le si�ge se trouve � Ch�raga. Il a pour principale mission d'assister les entreprises en mati�re de sant� et de s�curit�, en aucun cas, il a un r�le de contr�le. S. A.