Le président de l'APN, M.Amar Saïdani, est depuis samedi dernier à Abuja (Nigeria) afin de prendre part à la conférence du Nepad. Les travaux de la conférence des élus africains devraient débuter aujourd'hui, lundi, et la cérémonie d'ouverture sera présidée par le président nigérian M.Oluseguen Abansanjo, également président en exercice de l'Union africaine (UA). La rencontre qui s'étalera jusqu'au 23 juin sera consacrée, indique un communiqué de l'APN, à «l'examen de plusieurs questions et à la constitution de groupes de travail chargés de l'élaboration de rapports finaux s'inscrivant dans le cadre du Nepad : perspectives et défis» . Cette rencontre des parlementaires africains, intervient, faut-il le signaler, après la troisième réunion du forum des chefs d'Etat et de gouvernement des pays participant au Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep) qui a eu lieu pareillement à Abuja et auquel a pris part le chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika, hier dimanche. De son côté, M.Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines a affirmé à partir d'Abuja que l'Algérie a déjà entamé le processus national d'évaluation de la bonne gouvernance, initié dans le cadre du Nepad, en affirmant qu'une commission d'évaluation nationale chargée de préparer le travail à la commission d'évaluation a été installée, celle-ci, a-t-il tenu à indiquer est composée de plusieurs personnalités représentant les différents secteurs y compris celui du privé. Convaincus que le Nepad constitue le cadre stratégique intégré qui doit permettre aux pays africains d'assurer individuellement et collectivement le développement socio-économique dans le contexte de globalisation, trois pays, faut-il le rappeler, à savoir l'Algérie, l'Afrique du Sud et le Nigeria avaient décidé de lancer une constellation de satellites. C'est la première fois que le programme du Nepad est mis en oeuvre de manière effective. Organisé par l'Agence spatiale algérienne (Asal), le Workshop (atelier de travail) vise à examiner la faisabilité de la mise en oeuvre d'une constellation de satellites par la gestion des ressources africaines et de l'environnement (ARM). M.Abdelkader Messahel avait précisé en mai dernier que cette constellation s'appuierait sur l'intégration des moyens dont disposent les trois pays par la mise en place de mécanismes de coordination adéquats, l'organisation d'entreprises conjointes, le renforcement de la collaboration scientifique et technologique, l'échange en temps réel de données et d'informations, en d'autres termes la mise en synergie de leurs politiques spatiales et de leurs moyens. Par ailleurs, la conférence des parlementaires africains sur le nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique semble poser les jalons d'une action parlementaire commune dans le but, un jour, qui sait, que les Africains à l'instar des Européens disposeront d'un seul parlement. En attendant tout cela, l'Afrique continue à vivre avec ses 25 millions de personnes atteintes du sida et avec 180 millions de personnes démunies, vivant une situation de malnutrition chronique.