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Rabat déboussolé
UNE COMMISSION D´ENQUÊTE INTERNATIONALE AU SAHARA OCCIDENTAL
Publié dans L'Expression le 20 - 06 - 2005

Face aux dénonciations internationales, le Maroc s'obstine.
Déjà démoralisé par la mauvaise tournure qu'a prise la polémique sur le Sahara occidental, le palais royal perd beaucoup de sa crédibilité après les dernières dénonciations et condamnations émanant de divers horizons. L'on s'achemine droit vers la constitution d'une commission internationale qui devrait enquêter sur la répression sans précédent et les atteintes aux droits de l'homme dans les territoires occupés. En tout cas, c'est ce qu'exige le parlement suisse par la voix de sa présidente Mme Thérèse Meyer. Cette dernière, scandalisée par l'attitude des autorités marocaines visant la répression de toute voix revendicative au Sahara, a décrété, avec 24 autres députés helvétiques, la tolérance zéro à l'égard de la position marocaine vis-à-vis des réclamations des Sahraouis. Une réaction énergique internationale à laquelle Rabat ne cesse de tourner le dos, se confirme de plus en plus à la faveur des interpellations émises de la part de nombreuses parties, l'invitant à se conformer à la légalité internationale sur la question du Sahara occidental.
Après donc la réaction de la gauche française qui dénonce la répression marocaine des manifestants sahraouis à El Ayoun, le parlement suisse lui emboîte le pas et va jusqu'à réclamer la mise en place d´une «commission d´enquête internationale chargée d´établir la vérité sur la répression qui s´abat sur les territoires sahraouis occupés». C'est, en un mot, une forte pression internationale contre le comportement colonialiste du royaume chérifien à l'égard des Sahraouis. L'heure est grave. Les parlementaires suisses ont appelé à la «nomination d´un rapporteur spécial sur la situation des droits humains». C'est en fait ce qu'exigent aussi les socialistes et les communistes français dans un communiqué diffusé il y a quelques jours. «Il est urgent que soit nommé un nouveau représentant du secrétaire général de l'ONU au Sahara afin que soient mises en application les résolutions du Conseil de sécurité qui s'imposent aux deux parties en conflit», mentionne-t-on dans ladite déclaration. Les parlementaires suisses ont réclamé «l´application de la résolution 1495 du Conseil de sécurité de l´ONU, selon laquelle un plan d´autodétermination du peuple sahraoui doit être mis en place». Quant à la présence des forces armées marocaines au Sahara, l'on a qualifié cet état de fait d'«occupation». Et d'élever une protestation ferme contre «cette vague de violence policière, les arrestations et la disparition de militants sahraouis» à la suite des manifestations d'El Ayoun. Les députés helvétiques ont, en outre, déploré «le climat d´intimidation et de harcèlement dans lequel vivent les territoires sahraouis sous occupation marocaine, les violations des droits humains ainsi que le refus du gouvernement marocain d´organiser le référendum d´autodétermination exigé par l´ONU».
Face aux condamnations internationales, le Maroc s'obstine et semble décider à ne pas réviser sa copie. Au contraire, il s'attaque de nouveau au front Polisario, exigeant «la libération immédiate et sans conditions des Marocains détenus dans les camps de la honte à Tindouf au sud de l'Algérie», rapporte hier l'agence de presse marocaine (MAP). Pis encore, le soi-disant collectif «Sahara marocain», organisation soutenue par le palais chérifien, accuse le Polisario d'avoir déporté, sous la tutelle du pouvoir algérien, «des milliers d'enfants marocains sahraouis à Cuba en gardant leurs familles séquestrées dans les camps de Tindouf». Le même collectif s'attaque au pouvoir algérien et qualifie la position juste de l'Algérie de «politique hégémonique et aveugle qui risque d'embraser la région». Des accusations qui, le moins qu'on puisse dire, confirment l'esprit déboussolé des Marocains. De pareils propos ont été tenus en France par un groupe de Marocains qui ont manifesté devant l'ambassade d'Algérie à Paris. «Non à l'ingérence du régime algérien», «Marocanité du Sahara est irréversible», tels étaient, entre autres, les slogans brandis par les manifestants marocains. Faut-il rappeler que l'Algérie ne s'est jamais ingérée dans les affaires internes du royaume, mais sa position par rapport à la question du Sahara occidental est en conformité avec la légalité internationale. Laquelle position est revendiquée par plusieurs gouvernements, organisations et personnalités. Pour ce qui est de l'interdiction, par les autorités marocaines, d'accès aux territoires occupés des journalistes, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé dans un communiqué rendu public le 18 juin, «les conditions de travail des journalistes dans le Sahara occidental», appelant les autorités coloniales marocaines à «mettre un terme au harcèlement des médias locaux et étrangers dans cette région et à leur permettre d'exercer leur métier dans de bonnes conditions». Coincé par l'opinion internationale, Rabat n'en poursuit pas moins sa fuite en avant, s'embourbant dans une polémique stérile et une attitude contradictoire avec la logique internationale.


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