«La décision est conforme avec le fait que la RASD est reconnue par l'Union africaine» Après la déclaration importante de l'Afrique du Sud qui soutient un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui, le Kenya a reconnu, hier, officiellement la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), a annoncé samedi, le porte-parole du gouvernement kenyan Alfred Mutua. «La décision est conforme avec le fait que la Rasd est reconnue par l'Union africaine (UA) comme Etat membre», a-t-il affirmé, estimant que «cela va dans le sens de ce que d'autres pays membres de l'UA ont fait». Un accord établissant les relations diplomatiques a été signé hier, a-t-on indiqué de source diplomatique à Nairobi. Le palais royal continue ainsi de subir les blâmes de la communauté internationale au sujet du Sahara occidental. Rabat est maintenu dans l'isolement après les condamnations surtout de l'Espagne, de l'Italie, de la France et de la Suisse. Hier encore, quelques jours seulement après les dénonciations proférées par le chef de la diplomatie italienne, le parti italien Démocratie de gauche (DS) a, de son côté, communiqué hier ses inquiétudes sur la politique de répression sévissant au Sahara occidental. Le parti DS, condamne également les cas d'intimidation et d'expulsion de ressortissants, députés et journalistes étrangers, espagnols et norvégiens. La même organisation politique considère le plan Baker comme étant une solution acceptable pour les deux parties. Le DS appelle enfin les Nations unies, l'Union européenne et la communauté internationale à s'engager pleinement pour la recherche d'une solution conforme à la légalité internationale. Dans une missive adressée au SG de l'ONU, 104 eurodéputés ont appelé Kofi Annan, «à faire pression sur le Maroc pour qu'il arrête immédiatement sa répression sur la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental», rapporte vendredi l'agence de presse sahraouie SPS. La porte-voix de l'intergroupe européen «Paix pour le peuple sahraoui», Mme Karen Scheele, a également témoigné que «depuis le 21 mai dernier, des manifestations pacifiques ont eu lieu dans le Sahara occidental réclamant l'application des résolutions de l'ONU en tant qu'unique solution au conflit qui oppose le Maroc au peuple sahraoui». La même missive a plaidé pour l'ouverture du territoire «aux médias nationaux et internationaux», et constituer «une commission internationale d'enquête pour s'enquérir des abus marocains des droits humains dans les territoires occupés», ajoute l'agence sahraouie. C'est en tous les cas la même suggestion faite, il y a quelques jours, par le Parlement suisse par la voix de sa présidente Mme Thérèse Meyer. En tous les cas, l'on s'achemine droit vers cette option, compte tenu de toutes les voix qui s'élèvent, réclamant la mise en application de cette proposition.