Même s'il est vrai que la tension a toujours régné ces dernières années à la JSK, il n'en demeure pas moins qu'on n'est jamais arrivé à s'en prendre à un entraîneur. L'entraîneur de la JSK, a été victime d'une agression commise par des inconnus avant-hier près du stade du 1er-Novembre. Après des soins à l'hôpital soldés par cinq jours d'incapacité de travail, Mourad Rahmouni a déposé plainte contre X. Les auteurs du délit étaient des jeunes qu'il n'a jamais vus ni connus. Se jetant sur lui, ils lui asséneront plusieurs coups qui l'ont fait tomber. Il s'en sortira tout de même sain et sauf avec quelques blessures. La plus grave, Mourad Rahmouni la subira au niveau de l'épaule. Devant ce forfait, Mourad Rahmouni qui poursuit son travail le plus normalement du monde a laissé entendre qu'il devinait bien la partie instigatrice suggérant implicitement que les agresseurs ont été sciemment envoyés par ses détracteurs. Ce week-end donc à Tizi Ouzou, tout le monde était unanime à qualifier cet incident de précédent dangereux d'autant plus qu'il intervient à moins d'une semaine du procès de l'affaire qui oppose l'ancien président Hannachi à l'actuel directoire par intérim qui a élu Hamid Sadmi à la tête de la JSK, le 7 septembre. L'incident risque d'envenimer encore d'avantage une situation déjà tendue en l'attente de ce verdict qui va trancher sur le président légitime entre Hannachi et Sadmi. Il n'aura pas uniquement des conséquences sur la situation qui prévaut dans la direction mais il fera pire. Ce sont en effet les joueurs qui en pâtiront sans nul doute. Le rendement n'est déjà pas à la hauteur des attentes des supporters et risque de se dégrader après cette agression qui a visé leur entraîneur. Par ailleurs, même s'il est vrai que la tension a toujours régné ces dernières années à la JSK, il n'en demeure pas moins qu'on n'est jamais arrivé à s'en prendre à un entraîneur. La mort du joueur camerounais, il a deux années de cela, n'était pas de cette nature. Aujourd'hui, c'est un entraîneur qui vient d'être agressé alors qu'il est en exercice à la tête du staff technique. En fait, c'est l'image de ce grand club qui vient de prendre un autre sale coup. L'image de marque de la JSK a déjà été suffisamment malmenée durant ces dernières années. Un conflit entre le président Hannachi et la direction a failli tourné au vinaigre plusieurs fois, n'était-ce la sagesse qui a fini par prendre le dessus. Des résultats plus que calamiteux sur le terrain mettant le club en danger de relégation à maintes reprises. La valse des entraîneurs qui n'a pas fini de bercer les tribunes du 1er-Novembre avec plus d'une soixantaine de coachs entre nationaux et étrangers en une décennie. Aussi, même dans l'appréhension, les amoureux du club phare du Djurdjura gardent espoir de voir les choses se dénouer après le procès du 4 octobre. Le verdict du juge près le tribunal de Tizi Ouzou tranchera quant au président légal. Redoutant un enlisement du conflit si le verdict tombait en faveur de Mohand Cherif Hannachi, l'angoisse sera hélas plus grande, après cette agression de l'entraîneur Mourad Rahmouni. Enfin, ce week-end à Tizi Ouzou, il y régnait une atmosphère de dégoût général. Les gens étaient déçus de la tournure que prennent les évènements. Chacun apportant son lot d'informations toutes aussi mauvaises les unes que les autres.