Syndicalistes, militants des droits de l'homme, adhérents de formations politiques ou simples citoyens ont marché, hier matin, à Tazmalt, à 90 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa afin de soutenir Fateh Redjdal, tête de liste indépendante «Assirem N'Tazmalt» au scrutin des élections locales, prévu le 23 novembre prochain. Cette manifestation de rue trouve sa raison d'être dans le rejet de la candidature Fateh Redjdal, qui devait conduire cette liste. Cette marche a été initiée par la population de Tazmalt et soutenue par le mouvement «Initiative citoyenne». Dans une déclaration, il est réfuté catégoriquement les raisons invoquées par l'administration afin d'expliquer le rejet de cette candidature. Pour les organisateurs, le candidat Redjdal répond aux exigences de la loi, notamment la nationalité, l'âge et un casier judiciaire vierge. «La décision de l'administration ne repose sur aucun fondement juridique et réglementaire», souligne-t-on. Fateh Redjdal a déposé un recours auprès du tribunal administratif, avons-nous appris sur place. A noter par ailleurs, que d'autres candidats ayant vu leurs candidatures rejetées ont eu à recourir au tribunal administratif. Il s'agit du syndicaliste et enseignant Chaâbane Guenani, candidat du PST pour les élections à l'APW, dont le dossier a été rejeté par la wilaya. Kamel Aissat, premier responsable du PST à Béjaïa et tête de liste du parti a confirmé le recours introduit, indiquant que «ce n'est pas à l'administration de décider qui peut être candidat ou qui ne peut pas l'être, c'est plutôt à la population de choisir qui peut la représenter». Deux autres candidatures, sous la bannière du RCD, ont été également rejetées. Il s'agit de celle de Farid Merabti, actuel vice-président de l'APC de Aokas, dont le dossier a été rejeté alors qu'il a été accepté en 2012 et de celle de Youcef Merah, candidat à l'APC de la commune voisine de Souk El Tenine. Toutefois, le tribunal administratif statuera demain sur ces recours et les listes définitives qui seront sur la ligne de départ. Il est à rappeler qu'à Béjaïa, presque tous les postulants qui ont retiré les formulaires au niveau de la wilaya ont réussi, malgré les obstacles aux parrainages et des candidatures à confectionner les listes. Sur les 272 listes, 33 d'entre elles relèvent des candidatures indépendantes pour les communales alors que pour l'Assemblée populaire de wilaya (APW) l'on compte deux listes indépendantes sur les 14 listes déposées à la Drag. En attendant le verdict du tribunal administratif prévu pour aujourd'hui, les 14 listes en lice pour occuper les 43 sièges de l'Assemblée populaire de wilaya ne souffrent d'aucune anomalie. En matière de représentation au niveau des 52 communes, le FFS arrive en tête, réussissant à constituer des listes au niveau de 50 communes sur les 52 que compte la wilaya. Arrivent ensuite le RND avec 49 listes, le FLN avec 43, le RCD avec 38, le TAJ avec 20 listes, le MPA avec 14, le MEN avec 10, le Front de l'avenir avec cinq, le PT avec trois, le PST avec deux et avec une liste chacun pour les partis Talaïou El Hourriate, HMS, Mouvement Islah, FBG et FMN. Les 33 listes indépendantes ont été confectionnées à travers 25 municipalités. Les communes d'El Kseur, Amizour et Tifra arrivent en tête avec trois listes indépendantes chacune, pendant que les communes de Béjaïa, Aokas et Ouzellaguen comptent deux listes chacune. Le reste des listes indépendantes a été enregistré dans 18 communes, à raison d'une par commune.