Les membres du FCE Ce rendez-vous où sont attendus plus de 1000 invités, dont des chefs d'entreprise, des décideurs économiques et des experts, sera un grand moment de retrouvailles pour sceller un pacte gouvernement- patronat. La crise entre le patronat et l'éphémère gouvernement Tebboune, n'a été qu'un nuage d'été. A présent, place à la sérénité. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a été convié à la troisième édition de l'université d'été du Forum des chefs d'entreprises qui se tiendra du 18 au 21 octobre prochains. Des sources proches du FCE indiquent que le Premier ministre inaugurera une exposition des produits et services du Forum FCE/Expo et animera par la même occasion une rencontre-débat avec les patrons où il abordera les grandes lignes de son programme économique et surtout les décisions qu'il a prises pour amortir le choc financier. Les mêmes sources indiquent également que de nombreux ministres seront conviés à cette rencontre qui s' annonce grandiose. On annonce ainsi le ministre des Finances, le ministre de l'Industrie, le ministre de l'Energie, de l'Agriculture et enfin celui du Travail. Jamais un pareil panel n'a été présent à une rencontre des hommes d'affaires. Ce rendez-vous patronal où sont attendus plus de 1000 invités, dont des chefs d'entreprise, des décideurs économiques, des experts et les représentants de la société civile, sera un grand moment de retrouvailles pour sceller un pacte gouvernement-patronat imposé par la délicate situation économique du pays. Il est légitime d'espérer et de croire à des résultats probants durant cette rencontre où se croiseront des décideurs économiques et politiques. Une opportunité qui fait gagner du temps, pour déceler des opportunités d'affaires et sceller des contrats. En se déplaçant en personne à cette université d'été, Ouyahia vient de lancer un message très clair à l'endroit du patron. C'est une franche invitation à un pacte. Ce n'est pas la première opération de séduction qu'il mène à l'endroit des hommes d'affaires. Quelques jours après son installation à la tête de l'Exécutif, Ahmed Ouyahia a rencontré, le 24 août dernier, les représentants du patronat et des organisations professionnelles à qui il a décliné les principaux axes de sa feuille de route. Pour effacer l'épisode Tebboune, il a rassuré les partenaires économiques et sociaux sur l'engagement de son gouvernement à améliorer l'environnement des affaires pour stimuler la croissance et la diversification économique. Dans son entreprise de «charme», il n'a pas tari d'éloges envers les patrons et sur leur rôle en cette conjoncture difficile. Elogieux certes, mais aussi pragmatique, puisqu'il n'a pas manqué de sensibiliser les participants sur les tensions financières auxquelles fait face le pays, ainsi que la feuille de route qui lui a été tracée par le président de la République. Il était question de mobiliser des financements internes non conventionnels, maintenir le soutien à la croissance dans tous les secteurs, y compris l'industrie, les services et l'agriculture, préserver et rationaliser la politique publique de justice sociale et de Solidarité nationale. C'est parce que Ahmed Ouyahia saisit la réalité des enjeux et le rôle déterminant que peuvent avoir les hommes d'affaires en ces moments de doutes économiques. Il balise le terrain pour s'assurer le maximum de soutiens et éviter toute surprise. Le pacte est d'autant plus intéressant puisque le secteur privé finirait par imposer une certaine rationalité dans la gestion économique. La crise financière aura servi à resserrer ce lien tant recherché. Cette université d'été aura l'effet d'un nouveau souffle pour le FCE. Un grand coup pour cette organisation patronale qui va fermer définitivement la parenthèse de l'ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, limogé après trois mois de son entrée en fonction.