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Abdelmadjid Tebboune écourte ses vacances
Le premier ministre rentre et regagne son bureau aujourd'hui
Publié dans Liberté le 14 - 08 - 2017

C'est Ahmed Ouyahia qui a été chargé par Bouteflika de dire à Tebboune d'"aller molo" dans la mise en application de la feuille de route qui lui a été édictée.
Le Premier ministre a décidé d'écourter ses vacances à l'étranger. Abdelmadjid Tebboune, qui fait l'objet d'une campagne de déstabilisation politico-médiatique sans précédent, regagne Alger aujourd'hui en provenance de la capitale française, Paris, a-t-on appris de source gouvernementale. Le Premier ministre est attendu à son bureau au Palais du gouvernement le jour même, ajoute notre source.
Une reprise précipitée à la suite du boucan qui a suivi son départ en congé. Son entrevue, à Matignon, avec le Premier ministre français, Edouard Philippe, lui a valu des critiques incendiaires dans certains médias qui sont allés même jusqu'à soutenir que la rencontre a eu lieu à l'insu du président de la République. Ce qui ne pouvait être le cas, puisque, au cours de la journée même, les services du Premier ministère ont diffusé un communiqué dans lequel ils informent de l'entrevue "informelle" et à la demande du chef de l'Exécutif de l'Hexagone.
Ce ne pouvait donc être à l'insu du chef de l'Etat. Mais en dépit de cette communication officielle, les attaques contre la personne du Premier ministre ne cesseront pas. Elles gagneront même en férocité par la suite. Il y a eu un tel déchaînement qu'il devenait difficile de garder son flegme ou sa sérénité.
Le message de Bouteflika à Tebboune transmis par Ouyahia
Pourtant, le Premier ministre l'est resté tout le temps qu'ont eu lieu les attaques à son encontre. Et s'il est resté serein et n'a pas écourté ses vacances, c'est que le président de la République ne l'a pas recadré sévèrement, comme rapporté ici et là. Selon notre source, il n'y a jamais eu d'instruction écrite adressée par le chef de l'Etat à son Premier ministre. Tout ce qu'il y a eu, précise notre source, c'est une demande verbale de calmer le jeu. Une demande qui date de bien avant le départ en congé de Tebboune.
Notre source nous a appris, en effet, que le président Bouteflika a chargé le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, qui était allé le voir pour lui remettre du courrier à signer, de dire au Premier ministre d'"aller molo" dans la mise en application de la feuille de route qui lui a été édictée. Selon notre source, le Premier ministre a pris cette demande pour ce qu'elle est, mais aucunement comme une remontrance de la part de Bouteflika, encore moins comme un recadrage.
D'ailleurs, indique encore notre source, Abdelmadjid Tebboune ne compte pas se laisser prendre à la polémique à laquelle le convient avec insistance et bravade ses adversaires parmi les hommes d'affaires, épaulés pour cette levée de boucliers par des parrains politiques proches des centres de décision. Deux lourds et importants dossiers l'attendent : l'examen en réunion du gouvernement de l'avant-projet de la loi de finances 2018 et la préparation de la réunion tripartite prévue le 23 septembre dans la wilaya de Ghardaïa.
Plein cap sur la préparation de la rentrée
L'un comme l'autre, les deux dossiers sont d'une sensibilité indéniable, et nécessitent, donc, un effort d'élaboration soutenu. Le projet de loi de finances 2018 doit allier entre la nécessité de maîtriser, pour ne pas dire réduire, la dépense, étant donné la conjoncture financière défavorable, tout en évitant qu'il ne traduise une austérité excessive, laquelle pourrait générer du remous social. Un exercice d'équilibre assez délicat pour le gouvernement Tebboune.
La réunion tripartie, prévue avec les signataires du Pacte national pour la relance économique, est également une perspective incertaine pour Abdelmadjid Tebboune, tant est que la réussite du rendez-vous dépend de la totale collaboration des partenaires du gouvernement.
Or, parmi les alliés traditionnels, il s'en trouve qui ont décidé d'aller en guerre contre Tebboune. Cette attitude est observée chez au moins deux d'entre les signataires du fameux pacte : le chef du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad, également patron du groupe ETRHB Haddad, et le secrétaire général de la Centrale syndicale UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd.
Ces derniers affichent clairement leur hostilité envers le Premier ministre. Surtout depuis que le frère conseiller du président de la République, Saïd Bouteflika, a choisi de se retrouver dans la même tranchée qu'eux et de le montrer de manière on ne peut mieux ostentatoire. Saïd Bouteflika s'est affiché dans une proximité troublante avec Ali Haddad lors des funérailles au cimetière d'El-Alia de l'ancien chef de gouvernement Rédha Malek.
Ce jour, le patron de l'ETRHB Haddad, qui sortait de chez le Premier ministre qui a convié les signataires du Pacte national pour la relance économique à une réunion préparatoire de la tripartite, a trouvé réconfort dans la compagnie un peu provoquante de Saïd Bouteflika. Les deux hommes se sont affichés de sorte à ce que leur attitude apparaisse comme une connivence politique contre le Premier ministre.
La suite des événements a eu plutôt tendance à le confirmer qu'à l'infirmer. Si, depuis, le SG de l'UGTA s'est quelque peu soustrait aux feux de la rampe, le président du FCE n'a pas, lui, lâché prise. Il fera, dans un premier temps, de la publicité, au sens encart publié dans la presse, autour de la force du FCE. Il récidivera, une seconde fois, le jour où Tebboune est parti en vacances, à travers la même démarche, dans une diatribe politique, laquelle le présentait comme victime d'un complot politique qui remonte à bien loin... à 2014, à cause, a-t-il soutenu, du soutien de son organisation à la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat.

Et la suite ?
Les observateurs de la scène politique seront, sûrement, dès aujourd'hui, plus attentifs aux bruissements du sérail. Et il n'en manquera certainement pas, au vu de ce qui s'est dit et écrit ces derniers jours. La reprise du travail par le Premier ministre devra normalement balayer la confusion ambiante. L'opinion verra sûrement plus clair. La manière dont le Premier ministre poursuivra son magistère sera fort significative du basculement des rapports de force en compétition. Un basculement, au demeurant, inévitable, car, en toute chose, en politique, à plus forte raison, les positions d'équilibre instable sont intenables.
Sofiane Aït Iflis


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