Plus d'un mois après la rentrée scolaire, le secteur de l'éducation brille par un «marasme», qui n'est pas sans inquiéter les parents. La Fédération des patents d'élèves de la wilaya de Béjaïa compte désormais un nouveau rival en «personne» (morale) de l'association qui porte le même nom. L'association des parents d'élèves, qui compte quelque 30 établissements, vient de s'exprimer sur la situation du secteur portant un constat critique qui n'est pas pour conforter les responsables locaux. «La rentrée scolaire est inquiétante», indique un communiqué de l'association. C'est le constat fait par l'Union de wilaya des parents d'élèves de Béjaïa, une organisation créée en juillet, sur la rentrée scolaire, dans une déclaration rendue publique jeudi. Un constat qui trouve sa raison d'être dans le manque en moyens humains et pédagogiques (livres, immobilier, infrastructures), explique l'union de wilaya, qui cite comme exemple la situation dans certaines écoles comme celle des 13 Martyrs, Mansouri, Rabia, Boucherba à Tichy où un mouvement de protestation a été signalé. La situation de la restauration dans les écoles n'a pas échappé à l'Union de wilaya des parents d'élèves qui trouve anormal que «la gestion des cantines scolaires dans les écoles primaires soit confiée aux APC dans une situation de crise économique», estimant que «les collectivités locales sont en difficulté financière et ne sont pas en mesure de prendre en charge les cantines scolaires». Une mesure qui, selon les rédacteurs, «remet en cause l'enseignement du service public, qui matérialise la République et consacre l'égalité des chances pour tous». La surcharge des classes, induite par le déficit en infrastructures scolaires et la gestion de la carte scolaire s'est, selon eux, répercutée négativement sur le déroulement de la rentrée dans certains établissements scolaires. Le dysfonctionnement dans les lycées de Toudja et de Timezrit, Sidi Ali Lebhar, sont d'autres problèmes soulevés par ce nouveau cadre d'organisation des parents d'élèves, qui illustrent le «marasme» qui règne en maitre dans le secteur. Devant cette situation, dont le moins que l'on puisse dire est peu reluisante, l'Union de wilaya des parents d'élèves de Béjaïa, qui s'invite au débat pour la première fois, interpelle les pouvoirs publics pour exiger «la révision de la carte scolaire, le recensement les établissements scolaires fermés à l'échelle de la wilaya afin de récupérer le mobilier nécessaire, mettre en place une commission d'enquête capable de situer les responsabilités et convoquer une réunion urgente avec l'ensemble des partenaires (...) afin d'établir un diagnostic pour remédier à cette situation». C'est la première fois que le cadre des parents d'élèves s'ouvre à la diversité. Jusque-là seule la Fédération des parents d'élèves qui agissait pour le compte de la Fédération nationale des parents d'élèves activait sur la terrain sans peser de tout son poids. C'est pourquoi d'ailleurs ce nouveau cadre est arrivé.