Les trois accélérateurs affectés au Centre anticancer de Drâa Ben Khedda, à Tizi Ouzou, seront bientôt lancés. L'année 2018 sera celle de la disponibilité et de la qualité en matière de prise en charge thérapeutique des cancéreux, a affirmé hier à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le professeur Mokhtar Hazbellaoui. S'exprimant devant la presse en marge du cérémonial du coup d'envoi du «Marathon contre le cancer», organisé au niveau du Complexe olympique Mohamed-Boudiaf (Alger), sur l'acquisition par l'Algérie des produits d'innovation pour le traitement du cancer, le ministre a indiqué que certains de ces moyens thérapeutiques existent déjà, et considérant qu'il s'agit de nouvelles molécules, il a estimé que «faire un bon traitement ne veut pas obligatoirement dire utiliser les dernières technologies. La technologie et la technique de choix sont celles qui donnent le meilleur résultat». A une question inhérente aux délais éloignés des rendez-vous pour la radiothérapie, une contrainte récurrente chez les cancéreux, le ministre a argumenté par le temps nécessaire à la mise en place des nouveaux accélérateurs acquis à cet effet et ce, «pour garantir une efficacité de leur fonctionnement». A ce sujet, il a fait savoir que les trois accélérateurs affectés au Centre anticancer (CAC) de Drâa Ben Khedda (Tizi Ouzou) seront bientôt lancés alors que ceux de Sidi Bel Abbès et de Tlemcen ont commencé à prendre en charge les premiers patients. «Ceci, a-t-il ajouté, en plus des neuf accélérateurs destinés aux CAC d'Adrar, Béchar et El Oued.» Hazbellaoui a souligné par ailleurs que «le dossier de la formation du paramédical est ouvert pour pallier le manque ressenti dans ce domaine». S'agissant du personnel soignant en oncologie il a rappelé les assurances du Premier ministre de ne pas toucher le nombre de postes budgétaires affectés aux secteurs de la santé et de l'Education nationale. Le Premier ministre a instruit une commission interministérielle impliquant les départements de la santé, du travail, des finances, de l'enseignement supérieur ainsi que la Fonction publique pour que, l'avenir des instituts supérieurs de la formation paramédicale soit définitivement réglé, a détaillé Hazbellaoui et d'ajouter qu'un délai de 15 jours a été octroyé pour ce faire. Les secrétaires généraux des ministères concernés ont été instruits en ce sens par leurs ministres respectifs. Plus globalement, le ministre a rappelé l'objectif que le secteur s'est assigné consistant en la réorganisation des structures de soins et l'établissement d'un réseau de soins, de sorte à ce que lorsque le diagnostic du malade est établi, l'on doit savoir quel circuit emprunter, afin d'assurer une bonne prise en charge du patient. Abordant, enfin, le nouveau projet de loi sanitaire, le ministre du secteur a indiqué que «le texte est au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN)» ajoutant que «nous sommes en train de travailler pour défendre cette loi face aux parlementaires», a-t-il conclu. Le ministre de la Santé, les ministres de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali ainsi que de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, étaient présents au lancement de cette manifestation qui a drainé un grand nombre de participants, tous âges confondus.