S'exprimant en marge de la 42e Conférence de l'Eucoco tenue à Vitry-sur-Seine (France), le député français, Jean-Paul Lecoq, a fait savoir que l'organisation de cette conférence en France sera une occasion pour «interpeller le gouvernement français quant à sa position soutenant le Maroc». Le député français, ancien maire et membre de la Commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale française, Jean Paul Lecoq, a estimé samedi soir que la question du Sahara occidental s'invite d'elle-même en Europe après la nomination de l'Allemand Horst Kohler en sa qualité d'Envoyé personnel de l'ONU pour le Sahara occidental, soulignant qu'il est, ainsi, de la responsabilité de l'Europe d'assumer en conséquence sa responsabilité pour trouver une issue au conflit. «En France aujourd'hui ce qui anime les membres de cette conférence c'est dire qu'on a une responsabilité particulière que les autres Etats ne peuvent pas faire ou ne veulent pas faire parce qu'il y a la real politique et le business», a révélé M.Lecoq. «Des décisions concrètes sont prises, pour faire du lobbying auprès des institutions européennes (Parlement européen). La conférence intervient dans un moment opportun. elle permet de mieux s'organiser pour interpeller le Parlement européen et les institutions européennes. On s'organise pour que chacun fasse pression sur les autorités de son pays» en ce qui concerne le règlement du conflit du Sahara occidental. «Nous avons une responsabilité politique particulière car mon pays, la France, aujourd'hui est le principal obstacle et freine le processus de paix», a-t-il regretté, constatant que «la cause sahraouie gagne du terrain, et la façon dont les Sahraouis luttent est très honorable, car elle est diplomatique et pacifique». Dans le même ordre d'idées, le député français a rappelé la décision de la Cour de justice européenne (Cjue) de décembre 2016 qui prévoit l'interdiction de l'exploitation par les entreprises européennes des ressources naturelles dans les territoires sahraouis occupés.. A l'issue des travaux de l'atelier politique, les participants ont recommandé de mener «une bataille médiatique en utilisant les réseaux sociaux, notamment, afin de déconstruire le discours marocain et de démontrer historiquement, juridiquement, socialement et culturellement la justesse et la noblesse de la lutte du peuple sahraoui pour accéder à la liberté et à l'indépendance». En direction de l'Onu, ils ont préconisé d'«interpeller, de presser et de dénoncer toutes les autorités onusiennes, particulièrement le Secrétaire général et les membres du Conseil de sécurité, pour qu'ils traduisent, sans tarder, concrètement dans les faits, les différentes résolutions votées par leurs propres structures et qu'ils honorent leurs engagements vis-à-vis du peuple sahraoui».