Le député travailliste référent sur le Brexit, Keir Starmer, a exigé hier du gouvernement conservateur de Theresa May qu'il soumette au vote du Parlement l'éventuel accord final sur le Brexit, en cours de négociation entre Londres et Bruxelles. Le projet de «Loi de (retrait de) l'Union Européenne», porté par le gouvernement et qui sera débattu dans les prochaines semaines doit «garantir que ce sont les parlementaires et pas les ministres, qui auront le dernier mot pour approuver ou non l'accord» de sortie de l'UE, écrit Keir Starmer dans une tribune publiée par The Sunday Times. «Le Labour travaillera avec toutes les forces en présence pour que cela devienne une réalité», avertit-il. Keir Starmer laisse ainsi entendre que si le gouvernement ne répond pas à cette demande, le parti travailliste mettra en échec l'exécutif en soutenant les amendements au projet de loi gouvernemental déposés par des députés conservateurs. Le projet de «Loi de (retrait de) l'Union Européenne» est un texte majeur qui vise à abroger le droit européen et à intégrer les législations européennes dans le droit britannique. De nombreux députés ont dénoncé la méthode employée par le gouvernement, qui sollicite, avec cette loi, des pouvoirs exceptionnels afin de procéder lui-même aux lourdes modifications nécessaires pour transposer en partie le droit européen. Plusieurs amendements ont été déposés par des députés issus du parti conservateur. Or la Première ministre, Theresa May, dispose d'une très courte majorité au Parlement et ne peut se permettre une fronde dans ses rangs qui compromettrait l'adoption de la loi. Le texte est d'ailleurs absent du programme des débats de la semaine prochaine au Parlement, contrairement à ce qui était attendu. La leader de la Chambre des communes a indiqué que le gouvernement a fait valoir que le gouvernement avait besoin de temps pour étudier les amendements.