Toutes les pièces exposées portent en elles des empreintes de notre histoire. Le Salon des antiquités et de la brocante a ouvert ses portes jeudi, au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria. Organisé par l'association El Djazaïr El Assima, cette manifestation a été inaugurée par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, qui s'est attardée sur les objets d'art et pièces d'antiquité de chaque exposant. Premier Salon du genre en Algérie, cet événement a réuni 12 exposants venus présenter leurs trésors patrimoniaux et autres objets rares d'une grande valeur. Se poursuivant jusqu'au 6 juillet, cette exposition réunit du mobilier de maison antique, des ustensiles traditionnels, notamment de bain du Vieil Alger et de Constantine ainsi que des bijoux, poterie et autres articles de dinanderie. L'objet le plus ancien de l'exposition et qui vous émerveillera à coup sûr est le Saint Coran qui date de 600 hidjri qui correspond à l'an 1200 grégorien. Toutes les pièces exposées portent en elles des empreintes de notre histoire. Leur finesse et leurs caractéristiques décrivent la réalité culturelle et sociale. Il en est ainsi pour ces cafetières, nommées «bakradj» en arabe ou encore ces «achaouates» (plat en cuivre) qui dévoilent un pan de notre histoire marquée par la présence des Ottomans qui déteindront sur le langage, l'art et la manière des Algériens... Plusieurs antiquaires participent à ce salon avec des objets qui sont, en effet, de merveilleux témoignages historiques. Des artistes diplômés de l'Ecole des beaux-arts participent eux aussi à cette exposition avec leurs dernières oeuvres artistiques, notamment la sculpture sur bois, l'arabesque et la céramique. Pour certains exposants, le métier d'antiquaire ou de bocanteur est vraiment une affaire de famille. C'est le cas pour ce revendeur de brocante dont il est le représentant de la 3e génération à même d'évaluer parmi ces objets pleins de finesse et d'histoire. Il en est ainsi pour les pièces récupérées chez des familles algéroises. Des pièces en métal argenté, style Napoléon que les Français ont laissé après leur départ. Cela dénote de beaucoup de patience dont doient se targuer ces «chercheurs» de rêve qui passent leur temps à fouiner pour découvrir ces merveilles du patrimoine ancestral. «Cette exposition, souligne Rachid Belhocine, le président de l'association El Djazaïr El Assima, vise à inciter les visiteurs à renouer avec le riche patrimoine algérien tout en précisant que les 12 exposants d'Alger constituent le premier noyau d'une série d'expositions nationales qui seront organisées à l'avenir». Parallèlement à ce Salon, s'est tenue à la galerie d'art Baya du Palais de la culture, l'inauguration d'une exposition d'arts plastiques organisée par l'Unac. Celle-ci rendant hommage au ministre de la Culture, a donné à voir une multitude de tableaux dans des couleurs et des courants picturaux différents. Cette exposition met en exergue les trois générations de l'art algérien, racontant ainsi son évolution et son parcours à travers un foisonnement d'oeuvres de nos grands artistes qui ne sont plus à présenter... C'est à découvrir absolument. D'une pierre, deux coups!