La raison de ces pathologies au départ inconnue a fini par être découverte: il s'agit de couches-culottes importées et mises en vente à des prix attractifs variant entre 7 et 10 dinars. Pour les médecins de l'hôpital pédiatrique dans lequel certains bébés sont encore gardés en observation, il s'agit de couches-culottes importées et commercialisées sous le label «Ounis». La matière absorbante utilisée dans leur fabrication présenterait selon certaines sources des germes que le thermo-façonnage n'est pas arrivé à détruire. Ces couches qui ont envahi depuis près de deux mois les marchés et les commerces d'Oran ont atterri dans la capitale de l'Ouest vraisemblablement sans un contrôle aux frontières. Dans bon nombre de pays, ces produits font l'objet d'un contrôle rigoureux aussi bien des services douaniers que sanitaires. Ces couches seraient, selon certaines sources, interdites de commercialisation dans l'espace européen. L'absence de l'inscription «autorisé à la vente dans l'espace européen» devenue obligatoire pour tout produit proposé à la clientèle de l'espace de l'Union plaide pour cette thèse. Il y a quelques années, un talc proposé à la vente sous le label «talc Morange» avait provoqué la mort de plusieurs bébés en France. Quelques mois après la découverte de l'origine des morts suspectes de nouveau-nés signalées en France, le produit a été interdit à la vente. Cela n'avait pas empêché son fabricant de le reconditionner pour l'expédier vers des marchés du Maghreb et de l'Afrique. Les couches-culottes qui ont provoqué l'hospitalisation de plusieurs bébés à Oran auraient sans nul doute subi le même traitement pour leur permettre de voyager et d'atterrir dans les marchés de M'dina Jdida sans attirer l'attention. Une campagne de sensibilisation vient d'être lancée pour inciter les parents de bébés à s'interdire l'achat de ces couches importées, selon certaines sources, d'Israël.