«Ces pratiques mettent en danger la production nationale et la survie des travailleurs.» Le Parti des travailleurs semble plus déterminé que jamais à aller jusqu'au bout de ses convictions politiques. Ainsi, lors de sa réunion en session hebdomadaire, le secrétariat politique du PT a évalué les résultats de la campagne sur le serment du 24 février et la préparation du meeting central qu'il tiendra le 7 juillet à la salle Ibn Khaldoun, à Alger. Aussi, le parti de Mme Louisa Hanoune a procédé à l'évaluation de la préparation de la réunion du comité central, prévu pour les 7 et 8 du mois en cours. Dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, le secrétariat politique du PT a fait part de sa préoccupation quant aux problèmes auxquels est confrontée la Fédération des mines. Ces préoccupations sont liées «aux conséquences désastreuses du partenariat avec Ispat sur le gisement et sur les travailleurs». Le Parti des travailleurs affiche clairement son soutien indéfectible et «inconditionnel aux revendications des retraités et à l'ensemble des travailleurs, à l'instar de ceux des ports, d'Eriad, des chemins de fer, de Simas, de l'hydraulique, de l'IAP, de la Snta...». Ces travailleurs qui «sont menacés par la privatisation directe ou sous le couvert du partenariat et de la filialisation». Le secrétariat politique cite à cet effet, les innombrables requêtes et cris de détresse qui lui ont été adressés par des travailleurs de différents secteurs lesquels sont victimes de licenciements arbitraires ou ne percevant pas de salaires depuis plusieurs mois. Pour le Parti des travailleurs «le non-paiement des salaires et le non-approvisionnement des entreprises en matières premières participent d'un chantage pour contraindre les travailleurs à accepter la privatisation». «Ces pratiques intolérables, lit-on dans le communiqué, doivent cesser car elles mettent en danger la production nationale et la survie des travailleurs». En outre, le secrétariat politique dénonce «le transfert arbitraire des agents de la sécurité de Sonatrach à Skikda et de Sonelgaz à Mostaganem vers des agences privées». Le Parti des travailleurs qualifie cette décision de gravissime à double titre. «Non seulement ces salariés perdent leurs statuts, une part de leurs salaires et sont livrés à l'instabilité, mais c'est de fait, la privatisation d'une fonction extrêmement sensible, à savoir la sécurité et de surcroît dans un secteur névralgique». La formation de Louisa Hanoune est convaincue: «Cette dérive lourde de sens vient confirmer que les privatisations/dénationalisations ouvrent la voie au pire». Et en ce sens, le PT déclare sans ambages: «Cette décision doit être annulée. C'est une question de sauvegarde». Par ailleurs, à la veille du 43e anniversaire de l'accession de l'Algérie à l'indépendance, le PT s'interroge: «Où va ainsi notre pays après le rétablissement du système colonial des concessions dans les mines , les hydrocarbures, l'eau et la décision de privatiser les banques publiques?».