Le programme de dessalement d'eau a été mis en application en 2003 Le programme de dessalement d'eau qui a été mis en application en 2003, a pour objet d'aboutir à la réalisation de quelque 13 stations de dessalement. Recourir au dessalement d'eau peut régler bien des problèmes liés au manque d'approvisionnement de ce liquide précieux en Algérie. Et pour cause, ce moyen est à même de remédier aux difficultés rencontrées à ce niveau-là dans plusieurs régions. Les efforts consentis dans le sens du développement de ce procédé ces dernières années, continuent de se concrétiser sur le terrain. La réalisation prochaine de deux nouvelles stations de dessalement d'eau de mer, le démontre bien. Le ministère des Ressources en eau a indiqué dans un communiqué qu'un comité de pilotage, composé de cadres de son département et celui de l'énergie, a été mis en place, jeudi à Alger, pour fixer les différentes étapes de l'accomplissement de ces projets, l'un à Alger et l'autre à El-Tarf. L'installation de ce comité s'est effectué à l'issue d'une réunion de coordination entre le ministère des Ressources en eau et le ministère de l'Energie, à l'effet d'examiner les modalités de réalisation de deux usines de dessalement d'eau de mer, et ce, conformément aux décisions du Conseil interministériel du 24 octobre 2017, a souligné le même document. Il faut savoir que ces deux stations jouissent d'une capacité de 300.000 m3/j chacune, l'une à Echatt dans la wilaya d'El-Tarf et l'autre à Zéralda dans la wilaya d'Alger. Le comité en question est composé de cadres des deux secteurs. Il est chargé par ailleurs d'élaborer une feuille de route qui déterminera les différentes étapes à suivre avec un calendrier de mise en oeuvre. Les deux ministres ont également mis l'accent lors de cette réunion, sur «la capitalisation de l'expérience acquise dans ce domaine à travers les 11 stations déjà réalisées et mises en exploitation», exhortant de ce fait, «les cadres des deux secteurs à en tirer les enseignements nécessaires». Il a été spécifié que l'accomplissement de ces usines se fera à travers le mode BOT (Build Operate and Transfer) qui signifie Construire, Exploiter et Transférer sous la conduite d'Algerian Energy Compagny (AEC), filiale du Groupe Sonatrach et du Groupe Sonelgaz. Elles permettront le renforcement et la sécurisation de l'alimentation en eau potable des populations, notamment à l'Est du pays et dans le Grand Alger. Le programme de dessalement d'eau qui a été mis en application en 2003, a pour objet d'aboutir à la réalisation de quelque 13 stations de dessalement d'une capacité nominale totale de 2,31 millions de m3/j, ce qui représente près de 850 millions de m3/an, pour desservir une population de 8 millions d'habitants. Onze d'entre elles ont pu être réalisées et mises en service pour une capacité de 2,1 millions de m3/j, soit un volume de 770 millions de m3/an représentant 17% de la production nationale d'eau potable. Par ailleurs, signalons qu'en plus d'endiguer le problème du manque d'eau dont souffre beaucoup de régions, passer par le dessalement d'eau est aussi une solution plus économique pour le transfert de ces eaux vers telle ou telle commune. Beaucoup d'experts du domaine, ont d'ailleurs fait savoir qu'en dépit des grands investissements engagés par l'Etat, notamment dans la construction de barrages, le dessalement demeure la seule alternative. Sachant que l'Algérie manque naturellement d'eau et que le problème se pose particulièrement dans la façon de gérer cette quantité. Car, il faut le rappeler, beaucoup d'eau est gaspillé quotidiennement. D'où la nécessité de réfléchir à de nouveaux moyens d'irrigation économiseurs d'eau.