La banque étrangère intéressée par l'ouverture de capital du CPA doit être sélectionnée au bout d'un an, selon le ministre des Finances. Le secrétaire général de l'Ugta, M.Abdelmadjid Sidi-Saïd, a affirmé hier que le pacte social que le gouvernement s'apprête à signer au début du mois d'octobre avec ses partenaires sociaux, «sera un événement éminemment politique». Ce dernier, qui a été interpellé par les membres du Conseil national économique et social durant la deuxième journée des travaux de la 26e session, a tenu à affirmer que ce projet «ne constituera pas un substitut à la démarche de l'Etat», faisant allusion au plan de relance économique. «C'est un geste très important que le gouvernement entend entreprendre. Il faut savoir que l'Algérie est parmi les dix premiers pays à avoir signé un pacte social.» Une démarche qui sera suivie de très près par l'Ugta, dont le but est d'atteindre les objectifs fixés en matière de croissance, de création d'emplois, et de mise à niveau des salaires. Dans un autre chapitre et abordant le rapport relatif à la politique monétaire en Algérie, les membres du Cnes étaient unanimes à plaider pour une politique monétaire «moins restrictive» vis-à-vis du financement des PME et centrée essentiellement sur la résorption du chômage, la maîtrise de l'inflation et l'encouragement d'une croissance économique durable et moins dépendante des revenus tirés de la vente des hydrocarbures. Plusieurs intervenants ont mis l'accent sur l'urgence de rendre opérationnelles les institutions financières dépendantes de la Banque d'Algérie pour que cette dernière puisse jouer un «rôle plus actif» dans la politique monétaire du pays. Certaines de ces institutions chargées de ce que les professionnels appellent «l'intermédiation bancaire» telles que la centrale des risques et la centrale des impayés existent mais demeurent inopérantes pendant que d'autres comme le marché des changes à terme ne cessent d'être réclamées par les opérateurs économiques. Pour sa part, le ministre des Finances, M.Mourad Medelci, a assuré que la privatisation des banques publiques allait être le «point focal» de la réforme financière qui inclut la réforme monétaire. «Je pense que l'autonomie de la Banque d'Algérie a un caractère particulier du moment que les principaux acteurs de la place bancaire qu'elle contrôle relèvent de la propriété de l'Etat», a-t-il dit. Quant à la problématique du chômage, M.Medelci a assuré que le programme complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009 doté d'un budget de 55 milliards de dollars, était susceptible de réduire le taux de chômage qui avait déjà baissé à 17% en 2004 contre 23,7% en 2003. Les travaux de l'actuelle session du Cnes se sont achevés dans l'après-midi par l'adoption des cinq projets de rapport et la lecture des déclarations des groupes socioprofessionnels.