Le chef du gouvernement et ses partenaires se sont entendus, à l'issue de cette tripartite, sur l'élaboration d'un pacte national économique et social qui sera en mesure de relever les défis résultant du passage de l'économie nationale à l'économie du marché. Tel qu'il est explicité dans le communiqué commun, ce pacte projette de développer la production nationale, améliorer les capacités productives capables de compléter les revenus tirés des hydrocarbures et à même ensuite de se substituer à ces derniers, ainsi que le dégagement des moyens et les instruments pour la réalisation de la politique de justice sociale. En somme, ce pacte a pour objectif, selon le chef du gouvernement, de réaliser la stabilité économique et sociale du pays et gagner la confiance des investisseurs étrangers. Le gouvernement, l'UGTA et les patrons ont montré leur satisfaction de l'accord sur la réalisation de ce projet revendiqué depuis 1995. Sidi Saïd s'est félicité à l'ouverture des travaux de cette rencontre. « Aujourd'hui, nous sommes satisfaits de cette entente sur l'élaboration d'un pacte économique et social que nous avons demandé en 1995. Le président de la République l'avait repris et nos partenaires sont d'accord », déclare Sidi Saïd. C'est dans ce pacte que toutes les questions sociales et économiques seront prises en charge dans le cadre d'une concertation permanente entre les acteurs économiques, l'Exécutif et le partenaire social. A la clôture de la tripartite, une commission chapeautée par le chef du gouvernement, le secrétaire général de l'UGTA et sept représentants du patronat est mise en place pour élaborer ce pacte en question. Cette commission accomplira sa tâche en deux étapes. La première s'étalera du mois en cours jusqu'à juin où elle planchera sur la collecte de toutes les informations et les données nécessaires à l'élaboration du projet. Quant à la deuxième étape, elle sera consacrée à la rédaction de ce pacte. Un pacte qui sera fin prêt, comme affirmé par les trois partenaires, dès le mois de septembre. C'est dans le cadre de ce dernier que la question de l'abrogation de l'article 87 bis relatif au salaire national minimum garanti (SNMG) sera prise en charge au même titre que les 11 points débattus lors des travaux de la bipartite. Mais auparavant, les trois partenaires se sont mis d'accord sur l'organisation des rencontres tripartites mensuelles.