Après avoir recruté l'été dernier Neymar et Kylian Mbappé, le PSG fait l'objet d'une enquête de l'UEFA, qui cherche à savoir si le club parisien respecte les règles du fair-play financier. Selon RMC, le club parisien est plutôt optimiste, même s'il va devoir considérablement augmenter ses revenus. «Le PSG continue de tricher économiquement». La semaine dernière, le président de la LFP espagnole, Javier Tebas, accusait une nouvelle fois le club parisien de ne pas respecter les règles du fair-play financier. Une sortie qui a fait beaucoup jaser puisque l'UEFA enquête justement depuis septembre dernier sur le sujet et n'a pas encore tranché. «Si on laisse concourir quelqu'un qui triche...» Javier Tebas veut exclure le PSG au plus vite. Le 5 octobre dernier, des dirigeants du PSG ont été auditionnés par l'Icfc, l'instance de contrôle financier des clubs qui s'occupe de ce genre de dossiers à l'UEFA. Selon RMC, l'audition s'est très bien passée et le club parisien a donné toutes les informations et toutes les preuves réclamées par l'instance européenne, «impressionnée». L'audition se serait même tellement bien déroulée qu'une nouvelle audition ne serait pas à l'ordre du jour. Lors de cette réunion en présence de Jean-Claude Blanc (directeur général délégué du PSG), Victoriano Melero (secrétaire général du club), Philippe Boindrieux (directeur général adjoint) ainsi que Benoït Muller (directeur financier), le PSG aurait ainsi démontré, Power Point et arguments chiffrés à l'appui, qu'il était en mesure de compenser ses fortes dépenses estivales par de nouvelles rentrées d'argent. Le club parisien est-il tiré d'affaire pour autant? Pas encore. Séduite par les arguments du club francilien, l'UEFA attend désormais des actes. Comment le PSG compte-t-il s'y prendre et quels revenus supplémentaires doit-il générer pour rentrer dans les clous? Selon RMC, le PSG va devoir récupérer 80 millions d'euros supplémentaires d'ici la fin de saison et compte pour cela sur quatre leviers: une augmentation de ses contrats de sponsoring avec des marques internationales non qatariennes une augmentation de ses revenus de billetterie une augmentation des revenus liés aux droits TV la vente de joueurs au mercato d'hiver. Le premier point est intéressant puisque le PSG avait été épinglé en 2012 par l'UEFA pour son contrat de sponsoring avec l'office de tourisme du Qatar (QTA). QTA versait 200 millions d'euros par an au PSG, mais l'UEFA avait estimé que ce montant était surévalué et l'avait finalement revalorisé à hauteur de 100 millions d'euros. S'appuyant probablement sur les contrats de ses rivaux européens, beaucoup plus généreux que les siens, le PSG va donc tenter de renégocier à la hausse son contrat d'équipementier avec Nike et son contrat de sponsoring maillot avec Fly Emirates. Et c'est là que les arrivées de Neymar et Mbappé pourraient permettre au PSG d'être en position de force à l'heure des négociations. Autre levier que le PSG va pouvoir actionner pour trouver ces fameux 80 millions d'euros manquants: la vente de joueurs en janvier. S'ils ne suffiront peut-être pas, les possibles transferts de Lucas Moura, Di Maria, Pastore ou autres joueurs parisiens en manque de temps de jeu serviront évidemment à renflouer les caisses du club parisien. Alors que Javier Tebas espérait que l'UEFA statue au plus vite et exclut le PSG de la Ligue des champions dès cette saison, en cas de violation confirmée des règles du FPF, RMC croit savoir qu'un dénouement n'aura pas lieu avant janvier, voire février prochain. Ce qui n'arrangerait d'ailleurs pas spécialement le PSG, qui aimerait être fixé au plus vite afin de ne pas arriver au mercato d'hiver avec l'étiquette d'un club ayant absolument besoin de vendre. Selon RMC, le PSG ne sera en tout cas pas exclu de la C1 cette année, ni sanctionné financièrement. Si l'UEFA estime qu'il n'a pas respecté les règles du fair-play financier, le club parisien sera sanctionné sportivement, mais la saison prochaine.