Les firmes germaniques installées en Algérie sont appelées à s'impliquer dans cette dynamique. L'importance du développement de la formation technique et professionnelle, pour accompagner les programmes d'investissement et de relance économique en Algérie a été soulignée par l'ambassadeur de la République Fédérale d'Allemagne, Zenner Micheal. Le diplomate a fait part lundi dernier à Alger, de l'intérêt de son pays à renforcer la coopération avec l'Algérie dans le secteur de la formation professionnelle. Il n'a pas manqué, selon un communiqué du ministère, de mettre en évidence «le rôle que peut jouer la Chambre algéro - allemande de commerce et d'industrie (AHK), pour le développement du système de formation en Algérie». Lors d'une audience que lui a accordée lundi le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohammed Mebarki, l'ambassadeur a également souligné que «l'Agence de coopération fédérale GIZ, à la faveur de la mission d'identification et de formulation d'un nouveau projet pour 2018, se propose d'appuyer la mise en oeuvre d'un projet intégré, visant un soutien simultané aux secteurs de la formation professionnelle et de l'enseignement supérieur». Cette action devrait améliorer l'employabilité des diplômés de ces deux secteurs, dans les branches de l'automatisme et de l'efficacité énergétique dans le bâtiment, ce, avec l'appui technique de firmes allemandes activant en Algérie», poursuit le communiqué. De son côté, le ministre Mebarki a présenté les grands volets du programme de modernisation et de réforme du service public de la formation et de l'enseignement professionnels. Il a également développé la stratégie de son département ministériel, visant l'adaptation de l'offre de formation aux besoins du développement économique et de la compétitivité des entreprises. Le ministre a, aussi, mis en exergue les orientations des pouvoirs publics pour la formation et la valorisation de la ressource humaine, qui visent à privilégier les modes d'apprentissage aux métiers, faisant intervenir des entreprises nationales et étrangères dans l'acte pédagogique, pour favoriser l'employabilité des diplômés algériens. Il a, par ailleurs, fait part à son hôte des «mesures prises dans ce sens par son département pour l'appui au développement des filières de formation liées à la mécanique automobile, à l'automatisme, au bâtiment et à l'agroalimentaire», note-t-on encore. A ce propos, il y a lieu de relever que les besoins de l'Algérie dans la formation liée à la mécanique automobile sont énormes au vu de l'installation de nouvelles usines de montage automobile dans le pays. A cet effet, Mebarki a formulé le «souhait de voir les firmes allemandes implantées en Algérie s'impliquer dans cette dynamique de développement, et participer à l'effort de formation des formateurs et de modernisation des formations initiales et continues de techniciens et techniciens supérieurs, dans les métiers demandés par le marché de l'emploi». Il a été également convenu, dans le cadre de la mise en oeuvre de nouveaux projets, de privilégier les actions transversales que sont la formation et le perfectionnement des formateurs. Sont également inscrits dans cette mise en oeuvre, la modernisation des moyens techniques et pédagogiques d'appui à la formation, la participation active des firmes industrielles, dans l'effort de réforme du dispositif d'ingénierie pédagogique et la création de centres de formation dédiés à certaines spécialités, conclut le ministère.