Au cours des audiences du procès qui s'est ouvert jeudi dernier et qui ont duré plus de 19 heures, le mobile de cet abominable crime a été mis en évidence, à savoir la sorcellerie. Effroyable! La justice a été rendue! Dans un procès record où les audiences ont duré plus de 19 heures, les trois auteurs de l'enlèvement et l'assassinat cruel de l'enfant Deriah Mohamed Yacine (6 ans), membres d'une même famille (frère, soeur et épouse, tous proches de la famille de la victime), ont été condamnés à la peine capitale. Leurs deux complices, deux femmes en l'occurrence, ont écopé d'une peine de 10 années de réclusion criminelle. Le sixième accusé dans cette affaire, en l'occurrence le beau-frère, a bénéficié d'un acquittement par la même instance judiciaire. Ce verdict prononcé tôt dans la matinée d'hier, par le tribunal criminel près de la cour de justice de Béchar, était patiemment attendu par tous les Algériens, encore sous le choc de cette affaire qui date du mois d'octobre 2016. Au cours des audiences du procès, qui s'est ouvert jeudi dernier, chacun des cinq accusés a essayé de nier sa participation à ce monstrueux crime qui a eu lieu dans la localité rurale de Mazer (160 km au sud de Béchar), et ce malgré les preuves tangibles découvertes par les enquêteurs de la Gendarmerie nationale au cours des investigations qui ont suivi l'enlèvement et la découverte du corps disséqué de la victime dans des sacs en plastique à proximité d'un lotissement de la même localité. Ces audiences, qui se sont déroulées dans une salle archicomble et devant les avocats des accusés commis d'office à cause du refus de plusieurs autres avocats de les défendre, ont permis de mettre en évidence le mobile de cet abominable crime, à savoir la sorcellerie, d'où la manière dont a été disséqué le corps de la jeune victime. Selon l'arrêt de renvoi, le petit Deriah Mohamed-Yacine avait disparu du domicile familial durant la journée du mardi 11 octobre 2016 et n'avait plus donné signe de vie jusqu'au 13 du même mois où son corps disséqué a été découvert par un ouvrier dans un lotissement. Sitôt alertée, la Gendarmerie nationale a diligenté une enquête pour trouver l'auteur ou les auteurs du crime. Auparavant, les éléments de ce corps de sécurité, avec l'aide d'une section cynophile, avaient lancé de vastes recherches à travers la localité de Mazzer pour retrouver la victime, pour ensuite procéder à l'arrestation des auteurs du crime, membres d'une même famille. Il faut rappeler que ce crime qui avait choqué le pays, a été suivi par une série de drames du même genre. 2016 avait en effet été marqué par des enlèvements d'enfants, et de leur assassinat. On se rappelle qu'à la suite de la mort de la petite Nihal, dans un village de Kabylie, le gouvernement avait mis en place un système d'alerte contre les enlèvements d'enfants. C'était au mois d'août 2016. Mais, un mois après la mort de Nihal, le cauchemar revient avec le cas du jeune Nasreddine, à peine âgé de 5 ans, qui est assassiné début septembre 2016 dans d'effroyables circonstances par la femme de son oncle paternel, à Aïn Fakroun, dans la wilaya de Oum El Bouaghi. Porté disparu un jeudi, le corps sans vie, ayant reçu 21 coups de couteau, est retrouvé le lendemain dans un sac de jute, que s'apprêtait à jeter l'auteure de ce crime. Cette cadence extrêmement inquiétante de crimes contre les enfants avaient réouvert le débat sur la peine de mort! Les Algériens avaient réclamé sont instauration.