La ministre de l'Education Elle a rappelé dans ce sens que plus de 500 heures d'éducation islamique sont dispensées aux élèves durant leur cursus scolaire. Selon la ministre de l'Education nationale, c'est un fait, l'aspect religieux est indissociable des programmes scolaires algériens. Il est par conséquent «fortement présent dans les trois cycles d'enseignement», a indiqué jeudi, Nouria Benghabrit, et ce conformément à la Constitution, à la loi d'orientation sur l'éducation ainsi qu'aux valeurs de la société algérienne, a-t-elle expliqué. Elle a rappelé dans ce sens que plus de 500 heures d'éducation islamique sont dispensées aux élèves durant leur scolarité. Cette déclaration de la première responsable du secteur de l'éducation, intervient au moment où Benghabrit fait l'objet de violentes allégations l'accusant de combattre l'islam. Des assertions portées haut et fort par des groupuscules islamistes tentant de faire barrage à une vraie réforme de l'école algérienne qui, soit dit en passant, en a l'urgent besoin, car susceptible de redonner une nouvelle vigueur à la qualité de notre système éducatif. Ainsi, après la polémique de la «Basmala», la ministre a été accusée de porter atteinte à l'intégrité spirituelle des enfants. Tout en qualifiant ce «débat» de faux procès, elle avait clairement fait savoir que l'école a besoin de tous, y compris de ceux-là qui sont en train de monter au créneau sur une question problématique qui n'a aucune incidence sur la qualité de l'enseignement. Une réponse qui en dit long sur le réel impact de la religion sur notre société, que ce soit en milieu scolaire ou simplement dans la rue. Car, même si le citoyen lambda dénonce souvent l'extrémisme religieux de certains, il n'en demeure pas moins que lui-même trouve normal que cet aspect-là soit présent en force dans son quotidien, car relevant du sacré. Cela se confirme à travers les propos de Nouria Benghabrit qui a encore affirmé que «les principes fondamentaux de la Constitution, dont notamment 'l'Islam est la religion de l'Etat'', précisant que la réforme du système éducatif national initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika et dont le plan d'action a été adopté par le Parlement porte clairement les objectifs de l'école algérienne». Elle ajoute au même titre que selon cette loi, l'école algérienne est tenue de «promouvoir des valeurs en rapport avec l'islamité, l'arabité et l'amazighité». Affirmant encore que son secteur oeuvrait «à la promotion des composantes fondamentales de l'algérianité», Benghabrit a souligné dans ce contexte, que son «département ministériel assure l'enseignement obligatoire de l'éducation islamique dans les deux cycles primaire et moyen et des sciences islamiques au secondaire». Il est par là judicieux de relever que l'action de moderniser l'école en se basant sur de tels principes peut se révéler contradictoire, sachant que l'inclusion de l'aspect religieux dans les programmes scolaires en combattant d'un autre côté l'idéologie extrémiste constitue un défi majeur à relever pour ce département et sa représentante. D'autre part, en ce qui concerne la possibilité d'ouvrir trois centres d'examen pour le baccalauréat dans la wilaya de Naâma (Aïn Ben Khelil, Assela et Djenien-Bourezg), la ministre a précisé que la commission spécialisée de l'Office national des examens et concours (Onec), dépêchée dans la région, a conclu sur la base de données et de la réglementation en vigueur, que «la création de centres d'examen dans les communes citées n'est pas un impératif».