La pasionaria du PT a animé un meeting à la salle omnisports de Dar El Béïda (Alger) en présence d'invités de marque, Khalida Toumi l'ex-ministre de la Culture et Zohra Drif-Bitat. Au 14e jour de la campagne électorale, La pasionaria du PT, Louisa Hanoune, a animé un meeting à la salle omnisports de Dar El Béïda (Alger) en présence d'invités de marque, Khalida Toumi l'ex-ministre de la Culture et Zohra Drif-Bitat. Elle a déclaré à l'assistance que la participation de sa formation aux élections locales n'est pas une caution pour un cadre antidémocratique. Il s'agit d'un appel au militantisme afin de résister à la prédation et défendre la pérennisation de l'Etat et mobiliser contre la fraude». Elle a indiqué que «les dangers qui guettent notre pays proviennent avant tout de l'intérieur». «En accédant aux demandes des hommes d'affaires, le gouvernement ne cesse depuis la loi de finances 2015 de réduire la taxe sur les activités professionnelle (TAP), en réduisant ainsi de 70% les revenus de 2/3 des communes», a-t-elle déploré. «Cette politique a eu des retombées catastrophiques sur les communes. L'austérité est une guerre contre les communes à travers la réduction des subventions de 50%, blocage des projets de développement, le gel des recrutements. Cette nouvelle orientation économique disloque et décompose la République à travers la destruction de la base institutionnelle, la commune», a-t-elle martelé. «Cette politique, qui a créé une Algérie riche et utile et une Algérie pauvre et inutile conduit à la destruction de la République», a-t-elle ajouté. «La capitale est devenue un haut lieu de prédation, un lieu de l'accaparement du foncier, de transactions illégales et de détournement de l'argent public par l'oligarchie et un lieu où les disparités sociales sont criardes...», a-t-elle soutenu. Sur sa lancée, elle a jugé que «la nouvelle loi sur la santé détruira ce qui reste du système sanitaire, elle démolira ce qui était épargné par la mauvaise gestion, l'austérité». «A travers cette loi, l' Etat abandonne le caractère social de sa politique économique et consacre l'ouverture du secteur à la prédation privée et par-dessus tout le retour du Code de l'indigénat, sous couvert de partenariat public-privé», a-t-elle fulminé. Très à cheval sur la souveraineté nationale, elle a indiqué que «l'ouverture du transport aérien au privé portera atteinte à la souveraineté nationale». De même, «l'ouverture du capital des secteurs sensibles comme les mines, les terres agricoles et le chemin de fer, constitue la trahison des idéaux de la révolution, défendus depuis la naissance de l'Etoile nord-africaine et provoque la défaite de la révolution algérienne», a-t-elle tempêté. Tout en dressant un tableau noir de la situation politique, économique et sociale qui prévaut dans le pays, Hanoune s'est attaquée aux partis au pouvoir qui en sont responsables avec leurs gouvernements successifs responsables du déclin actuel. «La mise en oeuvre de la loi de finances 2018 va saigner les ménages», a-t-elle fait savoir. D'après Hanoune, «l'orientation générale du gouvernement tend vers le libéralisme sauvage». La réduction du budget de fonctionnement signifie que les milliers de départs à la retraite ne seront pas remplacés, la baisse progressive des transferts sociaux, du budget de l'éducation, du secteur des ressources en eau, des travaux publics, de la culture et de l'enseignement professionnel, est qualifiée de «politique criminelle». Pendant ce temps, «les partis au pouvoir s'attaquent aux étudiants qui tentent de trouver une issue à la destruction massive dans le pays», a-t-elle regretté. «Ces étudiants sont des victimes des politiques irresponsables des partis au pouvoir et les gouvernements qu'ils ont soutenus», a-t-elle indiqué. «Le gouvernement qui sous-estime la souffrance de la majorité de la population, a perdu la boussole», a-t-elle appuyé. «Le pays souffre d'une crise du système, pas d'une crise financière, il souffre du mélange entre la politique et les affaires», a-t-elle affirmé.