Annoncé il y a plus de deux ans, le projet de réalisation d'une unité de Protection civile à Boghni est remis aux calendes grecques. De ce fait, il n'est pas exclu qu'en cette période de très grande canicule, que des dizaines d'hectares de couvert végétal des forêts et des maquis de la région soient ravagés encore cette année. En outre, des villages situés à proximité des domaines forestiers couvrant pus de la moitié de la superficie globale de la daïra, sont exposés aux incendies. A titre d'exemple, l'oliveraie d'Ichiouache a été la semaine dernière, en grande partie, ravagée par les flammes. Le peu qui a été sauvé l'a été grâce à la mobilisation des citoyens qui, à chaque fois, perdent espoir de voir les pompiers de la daïra de Draâ El Mizan et Ouadhias intervenir à temps en raison de l'éloignement qui s'ajoute au manque de moyens. Aussi, il faut signaler que même dans le centre urbain, les quelques agents de la Protection civile affectés pour assurer des permanences dans les locaux de l'ex-brigade de gendarmerie ont, eux aussi, déménagé aux Ouadhias. A cause de cette situation, il n'y a point d'assistance à la population à chaque fois qu'il y a sinistre, comme ce fut le cas dernièrement lorsqu'une conduite de gaz de ville a explosé dans un quartier de la ville. Selon les services de la daïra, ce retard dans le lancement des travaux est dû à un litige foncier avec le propriétaire du terrain choisi pour l'implantation de l'unité en question. En attendant la levée de toutes ces contraintes, il faut espérer seulement un été clément pour épargner aux villages des catastrophes, d'autant qu'ils font face actuellement à une grande pénurie d'eau.