Le président du Mouvement El Islah a pris la décision d'ester en justice les instigateurs du mouvement de redressement au sujet de l'organisation du congrès parallèle, le week-end dernier. C'est ce qu'a affirmé hier, le vice-président du mouvement, M.Abdelghafour Saâdi, dans une conférence de presse tenue au siège du parti. «Cette rencontre n'a aucune base juridique, sachant que les frondeurs ont profité des droits que leur confère la loi sous les rassemblements publics pour détourner l'objet de la rencontre» Les conférenciers ont exhibé l'autorisation de la wilaya d'Alger, sollicitée au nom des trois figures dudit mouvement et laquelle réunion avait pour objet de débattre de la situation politique au sein du parti. «C'est une infraction grave à la loi», a t-il attesté. Quelle est la part de responsabilité des autorités publiques? El Islah qui avait pointé du doigt le ministère de l'Intérieur dans une récente déclaration, revient à la charge et impute l'entière responsabilité à la commission «autoproclamée» chargée de préparer le congrès parallèle, à sa tête M.Boulahia. «Nous avons assez parlé de cette question, et je pense que les choses sont plus claires aujourd'hui» affirme Abdelghafour Saâdi. Rappelons que dans une récente sortie, le bureau national du parti a accusé nommément le RND d'être derrière cette tentative de «déstabilisation. Chose qui a été démentie par la formation de M.Ahmed Ouyahia. Tout compte fait, et selon M.Lakhder Benkhelaf, secrétaire national chargée de l'organique, l'administration aura à s'expliquer devant la justice, après avoir été citée comme témoin dans la requête qui a été déposée par le MRN. Ce dernier a rejeté la comparaison entre la crise qui secoue son parti et celle du FLN. «Le scénario du FLN ne risque pas de se reproduire au sein de notre parti, parce que la base est acquise au combat du Cheikh», atteste-t-il. Partant de ce constat, les pro-Djaballah persistent et signent: «Nous allons organiser le congrès avant la fin de l'année en cours». Notons que cette question est suspendue au verdict de la cour d'Alger qui doit se prononcer le 12 juillet prochain sur la plainte déposée par les «redresseurs», lesquels exigent le gel des activités du chef du parti.