L'attaquant du Real a vidé son sac L'attaquant, non retenu pour l'Euro 2016, avait estimé dans une interview dans le quotidien espagnol Marca que Deschamps avait «cédé à une partie raciste de la France». «Tant que Didier Deschamps sera le sélectionneur, je n'aurai pas la chance de retourner en équipe de France», a estimé l'attaquant star du Real Madrid Karim Benzema, absent des Bleus depuis octobre 2015, avant-hier soir sur Canal+. Un retour en sélection en vue du Mondial 2018, «bien sûr que j'y crois, j'y crois toujours! Mais ça fait plus deux ans et demi, il ne faut pas être bête», a ajouté le buteur de 29 ans (81 sélections, 27 buts), non retenu chez les Bleus depuis le début de l'affaire du chantage à la sex-tape à l'égard de son coéquipier Mathieu Valbuena, et pour laquelle il est mis en examen. Participer à la Coupe du monde, «c'est compliqué, mais bien sûr que j'en ai envie, j'aime cette compétition, cette pression. J'ai envie de gagner quelque chose avec mon pays», a-t-il dit. Avec Deschamps, «il n'y a pas de discussion, c'est au point mort. Je l'ai eu au téléphone avant l'Euro et il n'y a pas eu d'explication. Comme il m'a montré du respect et après il m'a tourné le dos, c'est blessant», a souligné Benzema. L'attaquant, non retenu pour l'Euro 2016, avait estimé dans une interview dans le quotidien espagnol Marca que Deschamps avait «cédé à une partie raciste de la France». Selon lui, cette phrase «a été mal comprise, c'était un contexte différent. Je suis obligé de dire une telle phrase, quand on entend le président (de la Fédération française de football) Noël Le Graët dire qu'il reçoit des tonnes de lettres à mon égard avec des propos racistes, et après dans une interview il dit: 'Vous voulez que je dise quoi, à mort l'Arabe?'' Je peux me poser des questions, quand même! Ensuite, tout s'est mélangé, on a oublié le sportif». Interrogé sur d'éventuelles pressions sur Deschamps, il a répondu: «C'est possible, puisque beaucoup de politiques se sont mêlés de cette histoire, on peut se poser des questions». «C'est pas possible, je ne suis pas un perturbateur, ça me rend fou!», s'est-il exclamé quand on l'a questionné sur l'éventuelle crainte de Deschamps que sa présence trouble l'harmonie de son groupe. «On a une image qui n'est pas la mienne». Les joueurs seraient-ils inhibés par sa présence en sélection? «Ça, je ne sais pas, en tout cas je n'ai jamais eu aucun souci avec un joueur en équipe de France. Il y a des choses qui se passent et qui restent entre footballeurs. Je n'ai eu aucun problème avec personne, il y en a que je croise en préparation, c'est toujours bien de les voir», a-t-il avancé. Enfin, concernant les écoutes téléphoniques liées à l'affaire de la sex-tape, déjà publiées dans la presse et qui laissaient entrevoir une certaine désinvolture, Karim Benzema s'est défendu: «Quand on appelle un pote, on a un autre langage. J'ai trouvé lâche de montrer ça aux gens, d'inventer, parce qu'en plus, ce n'était pas exactement ça. Il faut qu'on parle de foot, il faut arrêter l'extra-sportif». Interpellé jeudi par les médias sur le cas Benzema, Didier Deschamps avait répondu: «Vous avez la liberté d'ouvrir les débats sur qui vous voulez, quand vous voulez, en donnant une résonance médiatique plus ou moins importante. (...) Ce n'est pas quelque chose qui me dérange ou qui va me faire dévier de mon chemin et de l'idée directrice que j'ai par rapport à l'équipe de France.»