Les archs sont revenus à la charge, lors d'un point de presse de la CICB, pour mieux expliquer la situation. Toutes les assemblées issues du scrutin controversé d'octobre 2002 dans les régions touchées par les événements de Kabylie seront dissoutes, le mouvement citoyen ne participera pas aux élections, il n'y a pas d'antidialoguistes, tels étaient les principaux points à retenir du point de presse organisé hier, par la présidence tournante de la Cicb au siège de sa permanence à Béjaïa. 24 heures après la décision du conseil de gouvernement portant sur deux ordonnances de loi organiques et deux décrets présidentiels rendant possible l'opération de dissolution des assemblées locales de Béjaïa et Tizi Ouzou, les archs sont revenus à la charge pour mieux expliquer la situation. Tout en notant «une satisfaction globale des citoyens» les conférenciers déclarent que «le mouvement citoyen ne peut qu'être satisfait de cette évolution». Auparavant, les conférenciers ont chacun en ce qui le concerne, rappelé jusqu'aux origines de cette 6e incidence, qui datent de 18 mois. Celle-ci, expliquent-ils est venue en réponse à une revendication des citoyens quant à l'illégitimité des élections tenues aussi bien lors des législatives que lors des locales. En réalité, dira M.Bezza Benmansour, «le processus de révocation a commencé depuis bien longtemps à travers notamment la non-reconnaissance des indus élus de Kabylie qui n'ont pas pris part à l'élection sénatoriale par leur dépouillement de toutes leurs prérogatives, la dernière décision n'est qu'une continuité de l'opération qui aboutira incessamment à la révocation». «C'est une question de jour» dit-il. Tout en précisant que «même les APC de Sétif, Boumerdès et Bouira, qui ont connu des troubles lors des événements du Printemps noir sont concernées». Le protocole d'accord est clair à ce sujet, soutient-il. «Nous avons exigé un engagement de l'Etat et nous l'avons eu»; enchaîne un autre délégué. Abordant les appréhensions notées sur le terrain, les conférenciers retiendront que «la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur n'arrange pas tout le monde», entendre par là les mafias locales et tout ce qu'elle comprend comme agent des fléaux sociaux. Les députés n'étaient pas en reste puisque les conférenciers se sont montrés catégoriques quant à leur départ. «Tout comme la révocation des indus élus locaux, le départ des députés nécessite des mécanismes qui doivent être trouvés et mis en oeuvre pour rendre possible la concrétisation». La tenue des élections est confirmée en précisant que «les délégués ne participeront pas conformément aux textes régissant le mouvement citoyen», déclare Nacer Aggoua, de la présidence en exercice. «Nous combattons pour la satisfaction de la plate-forme d'El Kseur et non pour la prise du pouvoir» réplique Khoudor Benouaret en réponse à une question sur la participation du mouvement aux élections partielles. Quant au rejet, «le dernier mot reviendra à l'instance suprême dont un conclave est prévu à Ath Ourthilane, soit après la tenue d'un comité de suivie prévue au courant de cette semaine». Le doute n'est donc pas levé sur cette question, osons- nous comprendre. Répondant à une question concernant les garanties dont dispose le mouvement quant à l'application des décisions du dialogue, les conférenciers répondront que «la seule garantie dont nous disposons reste la mobilisation citoyenne qui se traduit par un combat au quotidien». «La citoyenneté n'a pas de répit» souligne Bezza Ben Mansour. Le départ des brigades de gendarmerie est l'autre question soulevée avec insistance par les représentants de la presse. A ce sujet, les conférenciers rappelleront que «c'est une question tranchée car le pouvoir s'est engagé à la prendre en charge». Il va de soi que le départ n'est qu'une question de temps, comme ce fut le cas pour la question des «indus élus». Tamazight, le point 11 de la plate-forme, bref, toutes les revendications contenues dans le documents d'El Kseur ont été passées en revue par les conférenciers qui promettent de revenir en détail après la tenue du comité de suivi dont les résultats seront débattus en plénière du conclave du week-end prochain à Ath Ourthilane, dans la wilaya de Sétif.