Le dossier transmis par l'aile de M. Boulahia a donc reçu une fin de non-recevoir. Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Nourredine Yazid Zerhouni, a déclaré jeudi à Alger que le congrès tenu dernièrement par une aile d'El-Islah «n'est pas légal». Le ministre a souligné en marge de la séance de clôture de la session du printemps du Conseil de la nation, que son ministère ne reconnaissait pas le dernier congrès d'El Islah puisque ce dernier «n'a pas réuni les conditions requises pour la tenue d'un congrès, notamment celle de réunir les deux tiers des membres du Medjliss Echoura». Confirmant que l'autorisation remise à la demande d'El Islah par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales n'ouvrait pas droit à la tenue d'un congrès mais d'un conseil du Madjliss Echoura. Le dossier transmis par l'aile de M.Boulahia a donc reçu une fin de non-recevoir et pourtant, vendredi dernier, au terme de leur «congrès», les redresseurs se sont montrés très rassurés quant à la suite qui serait donnée à cette rencontre «Nous sommes confiant en ce qui concerne la réponse du ministère de l'Intérieur» arguant le fait que «les services de la wilaya d'Alger ont autorisé notre congrès» avait déclaré M.Djahid Younsi élu secrétaire général du parti. Les redresseurs semblent ignorer la décision du département de Zerhouni, puisque, hier, un communiqué parvenu à la rédaction et signé par «le nouveau bureau national» présidé par Younsi, a proposé d'émettre un projet de loi à l'APN, portant sur les crimes contre l'humanité commis par l'armée française en Algérie. C'est la première sortie des instances élues par le «congrès» des redresseurs. Elle risque d'être la dernière au vu du développement de la situation. Notons que le chef du parti, M.Abdallah Djaballah, a déposé plainte contre les organisateurs du «pseudo-congrès». Le document signé hier par M.Djahid Younsi, ne pourra que conforter le dossier de Djaballah devant la justice. Toutes les tentatives de joindre les chefs de file du mouvement de redressement d'El Islah ont été vaines.