24 heures après la série d'attentats perpétrés ce jeudi en plein coeur de la capitale britannique, la police londonienne, par la voie de son premier responsable, M.Ian Blair, se dit «implacablement résolue» à trouver les auteurs de cette vague terroriste ayant causé la mort de plus d'une cinquantaine de personnes et blessé pas moins de 700 individus. «Nous sommes au début d'une enquête très longue et complexe», a ajouté le même intervenant au cours d'une conférence de presse tenue hier à Londres, en précisant cependant que les attaques qui ont ensanglanté le métro londonien ainsi qu'un autobus à deux étages complètement décapité par une bombe portaient la marque de la mouvance islamiste d'Al Qaîda. Cette organisation terroriste n'a pas trop tardé d'ailleurs à revendiquer dans un communiqué diffusé sur site Internet, ce massacre macabre, premier du genre sur le sol de la Grande-Bretagne. Toujours est-il qu'au même moment où M.Ian Blair animait sa conférence de presse, une véritable chasse à l'homme était de mise dans plusieurs quartiers à Londres. D'autre part, le conférencier a aussi coupé court et d'une manière radicale aux spéculations rapportées notamment par la presse britannique dans sa livraison d'hier, et faisant état que l'un ou plusieurs attentats ayant lieu jeudi dernier soient l'oeuvre d'une opération suicide. Sur ce point précis, il est utile de souligner que la majorité des journaux britanniques ont tenté, dans leur édition d'hier, de crédibiliser la thèse d'une opération kamikaze, et ce, en s'appuyant sur le témoignage d'un passager de bus, Richard Jones, 61 ans descendu juste avant l'explosion et affirmant avoir remarqué un passager au comportement étrange, très nerveux et qui «se penchait sans arrêt sur son sac». D'autres journaux ont également fait état du témoignage de Terence Mutasa, infirmier, qui indique avoir soigné deux jeunes présentes à bord du bus et ayant survécu à l'attentat. «Elles disaient qu'un type s'était assis et qu'il avait explosé, elles pensaient qu'il s'agissait d' un kamikaze», a en fait déclaré Mutasa. Ces témoignages rapportés à chaud par la presse ont amené le ministre de l'Intérieur à ne pas exclure la thèse d'une opération suicide. Laquelle hypothèse est vite démentie de manière quasi officielle par le premier responsable de la police londonienne M.Ian Blair. Selon ce dernier, les auteurs de la série d'attentats qu'a subis jeudi dernier la capitale londonienne se sont contentés de déposer des bombes dont chacune d'elle contenait environ 5 kg d'explosifs.