A l'occasion de la fête de fin d'année, la station de montagne affichera complet. Ceux et celles qui prévoient de célébrer la fin de l'année 2017 à Tikjda seront certains de s'entendre dire «Complet» dans les prochains jours. Les administrations des diverses structures d'accueil que sont le Cnlst ou le chalet du Kef, l'hôtel Djurdjura, sont déjà submergés par les demandes de réservation. «Chaque année, nous partons à Tikjda célébrer la nouvelle année. Ce qui nous attire, ce sont les lieux naturels, la chaleur de l'accueil et le cadre rêveur» nous confie un couple. Cette période qui, en termes techniques propres au tourisme se dit «la haute saison» demeure importante pour deux raisons selon un cadre. S'agissant des recettes, les entrées représentent plus de 20% du profit annuel mais le plus important demeure l'écho au niveau national, qui garantit une pérennité dans le travail et des perspectives meilleures. Il est utile de préciser que le Centre national de sports et loisirs de Tikjda (Cnslt), d'une capacité de plus de 600 lits, propose des chambres équipées et confortables, à des prix abordables, ainsi qu'un camp vert caractérisé par son décor traditionnel, en plus du camp de jeunes et de l'hôtel de Tikjda. A l'autre bout, dans la vallée de Thazaghart, le chalet du Kef reste aussi une destination prisée par les amateurs de randonnées, de l'escalade, du parapente... cet hôtel est un passage transitaire obligatoire vers le lac Agoulmine. Ces structures sont mises en valeur par la nature séduisante de la région. Le centre culmine à 1 485 m d'altitude, la quiétude et la plénitude vous remplissent l'esprit et le corps de bien-être, à l'air pur qui s'y dégage offrant une thérapie naturelle. En attendant l'arrivée de la neige, la direction de l'hôtel et dans le cadre de ses programmes habituels, a concocté un riche programme d'activités et des soirées musicales, des dîners à la chandelle. Les enfants sont les plus privilégiés à cette occasion avec un programme qui s'adresse directement à eux. Le site n'est plus à présenter, malgré les diverses difficultés résultant surtout de cette ère du terrorisme où toute la région a subi les affres de l'ogre intégriste avec l'incendie de l'hôtel, l'incendie de la grande forêt, l'assassinat de quelques fidèles restés sur les lieux. Tikjda d'avant le rétablissement de la paix, n'était constituée que de structures abandonnées (les remontées mécaniques, le collectif bas et l'hôtel Djurdjura). Les pouvoirs publics avaient placé toute leur confiance dans le Cnslt en l'encourageant à développer la station climatique pour qu'elle rivalise avec celles d'ailleurs. Le site connaît depuis quelque temps une nette recrudescence de l'activité. Le Cnslt faut-il le savoir est une entreprise publique d'intérêt économique (Epic) qui emploie un personnel formé dans les écoles d'hôtellerie algériennes et la tarification étudiée pour permettre à tous les segments de la clientèle de toutes les bourses d'y séjourner. Concernant l'affluence des touristes, leur nombre, toutes catégories de clientèles confondues, est en nette progression annuellement. Pour cette année, «nous avons accueilli 37.652 touristes et sportifs, soit une progression de 20% par rapport à l'année 2014. L'établissement accueille la clientèle du territoire national et des pays étrangers et est très sollicité surtout par les sportifs et les familles. Cette réalité a encouragé la direction générale du Cnslt à réaliser deux opérations de réhabilitation de deux structures pour atteindre la capacité d'accueil de 800 lits. Nous attendons de recevoir les autres structures en réalisation pour peut-être bannir de notre langage l'expression «désolé, c'est complet», nous confie un cadre.