Cette manifestation internationale connaît à ses premiers jours un engouement sans précédent. Un Salon international de l'équipement et du matériel de pêche réunit depuis vendredi dernier quelques dizaines d'entreprises publiques et privées à la surface du Grand Lac (ex-Souk el fellah) à Béjaïa. Organisée par R.H. International Communication sous le patronage de M. le ministre de la Pêche, cette manifestation internationale, première du genre à Béjaïa, connaît à ses premiers jours un engouement sans précédent. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques l'a inauguré lors de sa visite à Béjaïa. Une manifestation qui vient à point nommé pour relancer une activité qui, manifestement, tarde à prendre son envol et mettre par là même le poisson à la portée du citoyen. Les professionnels du secteur qui ont fait part au ministre de leurs problèmes socioprofessionnels, ont, en partie, justifié la débâcle du marché du poisson à Béjaïa. Dans la courte allocution qu'il a prononcée à l'Ecole maritime de Béjaïa, à l'occasion de la sortie de la 1re promotion des patrons côtiers-commandants de bateaux de plus de 30 tonnes, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Smaïl Mimoune, a déclaré qu'à Béjaïa, ville côtière, il y a une longue et profonde tradition de pêche et de consommation de poisson, sachant toutefois que le poisson dont il parle n'est plus à la portée des démunis, devenant depuis quelques années totalement inaccessible au simple citoyen. Jadis, à Béjaïa et dans les villes côtières, le poisson était aussi accessible que le pain ou la pomme de terre. De nos jours, le prix du poisson a pris un tel envol qu'on ne le consomme plus qu'une fois par semaine. Certains pêcheurs imputent cette augmentation à la cherté du matériel de pêche, de la pièce de rechange pour les bateaux et du carburant. D'autres disent que le prix du poisson obéit tout simplement à la loi de l'offre et la demande. C'est pourquoi le Salon international de la pêche se présente comme une opportunité aux professionnels de ce secteur qui auront à s'enquérir de toutes les nouveautés en matière d'équipement et des méthodes adéquates pour une rentabilité certaine, en mesure de faire baisser le prix du poisson. La présence d'entreprises internationales telles que la société El Folk de Tunisie, spécialisée dans la construction navale, peut répondre en partie aux préoccupations des opérateurs du secteur dans notre pays. Elle construit des navires en bois de plus de 35 mètres, des sardiniers, des chalutiers, des thoniers et des bateaux de plaisance. Cela, parallèlement aux travaux de réparation de cargos qui vont jusqu'à 450 tonnes et l'approvisionnement en tout équipement maritime. Mecanav, une autre entreprise qui compte près d'un siècle d'expérience, s'est aussi spécialisée dans la construction navale. Ténès, une filiale de l'EP Ténès, est une entreprise de gestion des ports et des abris de pêche. Elle est présente dans une dizaine de ports algériens.