Classé patrimoine mondial par l'Unesco, le Théâtre de Timgad connaîtra du 15 au 22 juillet son «lot» annuel de festivités. Le manque de moyens ou de budget alloué à l'organisation du Festival international de Timgad brandi chaque année par le directeur de l'Onci, M.Bentorki, a été encore une fois à l'ordre du jour, hier, lors de la conférence de presse animée à la salle El Mougar. Cela justifierait selon M. Bentorki, le manque de promotion de ce festival et surtout l'annonce tardive de son programme. Le directeur de l'Onci qui avouera être le commissaire de ce festival cette année, fera remarquer que l'Algérie accueillera, en mars prochain, le 1er congrès des festivals arabes. Une occasion dira-t-il «de renforcer la renommée de ce festival et le hisser au rang des autres festivals internationaux tels ceux de Carthage, Balbek, etc.». Aussi la 27e édition du festival de Timgad, (wilaya de Batna) qui se tiendra cette année du 15 au 22 juillet comprendra près d'une centaine d'artistes dont 90% sont algériens. Parmi eux, on peut citer Massa Bouchafa, cheb Hassan, Hassen Dady, Naïma Ababssa, Nouri Koufi, Tahar Fergani, Hamdi Benani, Malika Doumrane, Djamel Laroussi, Amel Wahbi, Billal, Seloua, Zakia Mohamed, etc. Parmi les artistes internationaux, on retiendra les noms de Jimmy Cliff, Saber Rebaï, Hussein El Djassimi et Diana Haddad qui a annulé par deux fois, pour rappel, son concert en Algérie, l'hiver dernier devant être organisé par l'établissement Art et Culture). A propos de l'éventuel rejet de certains artistes, comme Fella Abbabsa qui soutient que l'Onci n'a pas voulu d'elle à cet événement, M.Bentorki indiquera pour sa part, que Fella aurait, refuse de prendre part à l'ouverture du festival. A propos de la rumeur concernant la star libanaise Nancy Ajram qui prendrait part à ce festival, M.Bentorki fera remarquer que la star se produira uniquement au Casif de Sidi Fredj arguant «avoir eu peur pour le site!», autrement dit d'un éventuel dérapage d'un public surchauffé qui endommagerait ainsi le Théâtre antique de Timgad! Invité à se prononcer concrètement sur l'état archéologique du site où se tient le festival, le directeur du patrimoine, Mourad Betrouni, a estimé que les cahiers des charges sont minutieusement respectés dans l'organisation d'un telle manifestation. «Le patrimoine, il faut le redonner intelligemment à ses citoyens. Il ne faut pas l'exterritorialiser». A propos de l'association Athar, ayant alerté l'opinion publique sur «le péril du site de Timgad» après avoir contacté des spécialistes en la matière de «dégradations énormes», M.Betrouni dira: «Nous sommes ouverts pour aller sur le terrain, pour voir et discuter. Qu'ils nous disent exactement ce qui menace le site». Pour rappel, l'association avait dénoncé également «l'absence de mesures transitoires pour transférer le festival à l'extérieur du théâtre romain en attendant la construction d'une structure le jouxtant et ce, en accord avec le ministère de la Culture qui avait pris lui-même cette décision l'année dernière.» Alors pourquoi revenir sur sa parole cette année, pourrions-nous poser comme question. Enfin, M.Bentorki pour clarifier la situation révèle que «3 délégations de spécialistes sont allées sur les lieux et nous ont donné les directives à suivre». Pour M.Betrouni, le Théâtre de Timgad n'est pas du tout en danger. «Et si le ministère de la Culture s'oppose au maintien du festival à l'intérieur du théâtre, la société acceptera-t-elle?» s'interroge-t-il interloqué.