Réunis jeudi dernier, des collectifs d'étudiants de plusieurs départements de l'université de Tizi Ouzou ont lancé un appel à une marche ce lundi 11 décembre pour tamazight. La marche a été dictée par la nécessaire réponse aux députés qui «ont voté contre tamazight à l'APN», affirment les initiateurs. Aussi, un appel a été lancé pour un rassemblement ce lundi 11 du mois en cours à 11h devant l'entrée principale du campus Hasnaoua 1. Le rassemblement sera suivi d'une marche qui parcourra les principales artères de la ville de Tizi Ouzou. Jeudi, réagissant à la multiplication inexpliquée des appels pour des marches, le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), par le biais de son secrétaire général, Hachemi Assad a affirmé que ce n'est qu'un canular. Le responsable de cette institution en charge justement de la promotion de la langue amazighe, affirmait à l'APS que ce prétendu rejet par les députés d'un amendement sur la généralisation de la langue amazighe et le caractère obligatoire de son enseignement n'est qu'un canular et une manoeuvre tendancieuses orchestrée à des fins contraires aux idéaux de tamazight. En effet, la polémique née sur les réseaux sociaux a enflé ces derniers jours pour ricocher dans les établissements scolaires. Plusieurs lycées de la wilaya ont vu les élèves marcher pour la promotion de tamazight. La dernière marche était celle organisée par les lycéens de la commune de Boudjima, jeudi dernier.Par ailleurs, il est à noter que l'appel des étudiants intervient alors que l'université connaît une situation sécuritaire qui laisse à désirer. Plusieurs grèves sont encore en cours dans plusieurs départements à cause de l'insécurité qui y règne. Des étudiants ont été agressés par des inconnus. Cette situation avait, pour rappel, été à l'origine de plusieurs mouvements de grève dans tous les départements. Parmi les facultés qui ont le plus souffert de la violence des extras, celle des sciences juridiques de Boukhalfa. Depuis plusieurs années, les étudiants n'ont pas cessé de lancer des SOS afin d'éradiquer la violence de leurs campus. Mais à ce jour, des étudiants sont encore agressés par des inconnus qui se baladent au sein de la cité universitaire en toute impunité. De leur côté, les étudiants du département d'anglais sont encore en grève à cause du même problème. La grève dure depuis plusieurs semaines et aucune solution ne pointe à l'horizon.Il est à signaler également que les second palier de l'enseignement est en grève depuis trois semaines. Les lycées sont paralysés par une grève du Cnapest qui ne semble pas aller vers le fléchissement. Une réunion est attendue aujourd'hui afin de discuter des actions à mener suite à la ponction de 17 jours sur salaire des enseignants grévistes.