le recours à cette action était décidé comme étant la dernière solution La grève sera ponctuée par des sit-in devant les directions de l'éducation à travers les wilayas. Le personnel du service économique au niveau des établissements scolaires ne compte pas revenir sur son action de contestation prévue pour les 18 et 19 de ce mois. Selon une source du Syndicat national de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation(Unpef) dont dépend cette corporation, la décision d'observer la grève est définitive. Pour notre source, le recours à cette action était décidé comme étant la dernière solution pour attirer l'attention de la tutelle quant aux revendications de la corporation. «La grève sera ponctuée par des sit-in devant les directions de l'éducation à travers les wilayas», a précisé notre source, indiquant que le choix de la date n'est pas anodin, il intervient à quelques jours des vacances d'hiver. «Nous avons choisi cette date pour permettre à la tutelle de bien revoir notre plate-forme et la satisfaire avant la reprise des cours du deuxième trimestre», affirme-t-elle. Interrogée sur la plate-forme de leurs revendications, notre source fait part essentiellement de nombreuses revendications. «Le poste de l'intendant ne bénéficie pas des mêmes avantages dont bénéficient d'autres postes du secteur de l'éducation. Les intendant-adjoints ne bénéficient toujours pas d'un concours devant leur permettre d'accéder au poste d'un intendant principal. La promotion de ces derniers doit se faire en fonction des années d'exercice», a fait savoir le syndicaliste. «La fonction d'intendant est un métier à risque. Il est à l'image de celui d'un banquier ou d'un financier dans un établissement financier», fera-t-il remarquer. «Ainsi, il doit bénéficier des mêmes avantages dont jouissent ces derniers», souligne-t-il. Pour rappel, le mouvement de protestation que comptent organiser les intendants les 18 et 19 décembre est le deuxième du genre durant cette année. La première action a été organisée au début de l'année scolaire. Il est à noter que l'action du début de l'année a eu en plus des motifs sus-cités, un autre motif, celui de dénoncer le détournement du livre scolaire par certains directeurs d'établissements scolaires au profit des libraires privés. Ce détournement a mis les intendants, ont souligné ces derniers, dans leur requête adressée au ministère de la tutelle, dans la gêne et la pression des parents. Par ailleurs, et dans le but de faire entendre leurs doléances, l'Unpef a pris part récemment aux sit-in qu'a organisés l'intersyndicale au niveau de la capitale et à travers aussi certaines wilayas, telles que Béjaïa et Bouira. La ministre de l'Education nationale qui a été interrogée récemment au sujet du mécontentement des intendants, a signifié que les portes du ministère demeurent toujours ouvertes au dialogue. Cependant, elle a pris le soin d'expliquer que les doléances des intendants ont été prises en charge au même titre que les autres fonctionnaires du secteur. Pour Benghabrit, le département de l'éducation n'est pas adepte de la politique de deux poids, deux mesures. Par ailleurs, en contactant hier, Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), ce dernier a indiqué que son syndicat soutient l'Unpef dans son action. «Il est tout à fait naturel que nous soutenions l'Unpef dans son action, car notre combat est le même, à savoir la défense des intérêts des travailleurs et le combat pour l'amélioration des conditions du travail dans le secteur de l'éducation», a-t-il affirmé. Répondant en outre, sur une autre question portant sur les actions que compte organiser l'intersyndicale dans les prochains jours, notre interlocuteur a tenu à faire savoir que celle-ci ne compte pas pour le moment d'envisager une autre action de rue. Néanmoins, elle va attendre les vacances d'hiver pour avoir plus de temps à consacrer aux réunions. L'intersyndicale tiendra à rendre publiques les décisions précises le 13 janvier prochain, a-t-il souligné. Le SG du Satef a profité aussi de l'occasion pour déclarer que l'intersyndicale a saisi le président de la République et le Bureau international du travail (BIT) par rapport au mauvais traitement et la répression qu'a subis l'intersyndicale lors de sa dernière action de rue à Alger.