Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a affirmé dimanche que les principaux partis d'opposition seraient exclus de l'élection présidentielle de 2018 en raison de leur boycott du scrutin municipal organisé ce jour. «Tout parti qui n'a pas participé aujourd'hui et qui a appelé au boycott des élections ne peut plus participer», a déclaré le dirigeant socialiste lors d'une conférence de presse, affirmant qu'il s'agissait là d'un «critère de l'Assemblée nationale constituante», intégralement composée de partisans du chef de l'Etat. Le président s'exprimait à l'issue d'une journée électorale marquée par une participation apparemment faible, avec de nombreux bureaux de vote quasi-déserts, alors que la victoire de son camp semble presque assurée en l'absence des trois principaux partis d'opposition, ceux de Henrique Capriles, Leopoldo Lopez et Henry Ramos Allup. Le vote, qui devait se terminer à 16h00 locales (20h00 GMT), n'était toujours pas clos vers 23h00 GMT, ce qui pourrait retarder les résultats, initialement attendus entre 02h00 et 4h00 GMT hier. «Nous devons nous préparer dès maintenant pour l'élection présidentielle», a déclaré le chef de l'Etat. Ce scrutin est programmé pour décembre 2018 mais sera sans doute avancé au premier trimestre selon nombre d'analystes. Le vice-président Tareck El Aissami a déjà annoncé que M. Maduro, élu en 2013, briguerait un second mandat l'an prochain, malgré sa faible popularité, dans un contexte de grave crise économique.