Le syndicat a paralysé le secteur de l'éducation de Béjaïa durant plus de 17 jours. Le secteur de l'éducation de Béjaïa a renoué depuis hier avec l'activité. Les élèves et leurs professeurs grévistes se sont retrouvés après plus de 17 jours de grève. Les enseignants grévistes affiliés au Cnapeste ont regagné leurs salles de cours. Exception faite de trois établissements à Béjaïa et El Kseur, la reprise s'est déroulée dans de bonnes conditions. A l'issue de son conseil de wilaya tenu lundi au lycée de Oued Ghir et après examen de la synthèse des rapports des assemblées générales des établissements et le large débat qui s'en est suivi, le conseil de wilaya a décidé «le gel de la grève illimitée et la reprise du travail» à partir d'hier mardi, lit-on dans un communiqué rendu public hier par le Cnapeste de Béjaïa. Le syndicat dit «prendre acte de l'engagement de Madame la ministre quant à l'envoi d'une commission ministérielle à Béjaïa» et «attend que toute la lumière soit faite sur le dysfonctionnement et les abus signalés dans différents services de la direction de l'éducation locale». «Des mesures fermes allant dans le sens de mettre un terme à cette gestion approximative sont fortement attendues par les enseignants», ajoute le conseil de wilaya du Cnapeste. Pour rappel, le Cnapeste a paralysé le secteur de l'éducation de Béjaïa durant plus de 17 jours par une grève décrétée «illimitée» ponctuée par trois rassemblements devant le siège de la direction de tutelle. Un véritable forcing qui a débouché dans un premier temps sur le départ du chef de service du personnel et son chef de bureau ainsi que le chef de service des finances. Cela n'avait pas été suffisant pour une reprise après trois jours de grève, le Cnapeste a maintenu la pression sur les responsables pour satisfaire d'autres points de revendications contenus dans la plate-forme, dont les situations financières et administratives de pas moins de 2000 enseignants, restées pendantes durant plus de deux années. De réunion en réunion, les deux parties sont arrivées en fin de compte à un deal consigné dans un procès verbal qui a été présenté à la base durant la journée de dimanche. Les différentes assemblées générales dans les établissements sont sorties avec des rapports penchant vers une reprise du travail conditionnée. On parle d'un gel qui n'a de sens que celui de la reprise de la grève à tout moment. En d'autres termes, le Cnapeste maintient la pression sur la tutelle, mais d'une autre manière, soit la moins préjudiciable pour les élèves et leurs parents, qui ont eu à exprimer leur colère face à cet état de fait. Il faut dire que le pire pointait déjà à l'horizon. Les examens de fin de trimestre n'ont pas eu lieu tels que programmés par la ministre de l'Education. Ils ont dû être reportés notamment au niveau du cycle moyen et secondaire. Il reste maintenant à savoir comment toutes ces journées de grève perdues vont être récupérées. Pour le coordinateur du Cnapeste, Slimane Zenati, «le soin est laissé aux sections syndicales des établissements de voir les voies et les moyens de parvenir à récupérer le temps perdu, a savoir l'organisation des examens reportés». On parle globalement de l'exploitation de la première semaine des vacances pour la tenue des examens et les comptes rendus seront faits après le retour des vacances, soit la première semaine du deuxième trimestre de l'année scolaire en cours.